Russie : des scientifiques développent une méthode de détection précoce du cancer du poumon

Des scientifiques russes ont annoncé mardi avoir développé une méthode de détection précoce du cancer du poumon à partir de composés organiques exhalés par le patient.

Un appareil unique basé sur la spectrométrie de masse permettra pratiquement en temps réel de déterminer le cancer du poumon aux premier et deuxième stade sans analyses coûteuses et avec moins de stress pour les patients, a indiqué l’Institut de chimie de l’Université de Saint-Pétersbourg.

"Lorsque nous expirons, une grande quantité de composés organiques variés s’envole. Pour un malade, l’ensemble des composés change, le rapport entre la concentration de chaque composé change également, avec la présence notamment d’oxylène, d’heptane et d’éthylbenzène. Le processus détermine la teneur de ces matières pour déterminer si le patient est en bonne santé ou s’il développe un cancer", a souligné Alexander Ganeev, chercheur auteur de la découverte scientifique.

Les chercheurs de l’Institut ont ainsi mis en place un dispositif d’analyse dont la durée est de dix minutes en utilisant la méthode de spectrométrie de masse afin d’analyser l’air que le patient aura soufflé dans un sac d’emballage spécial doté d’une matière de rétention des composés organiques.

L’équipe scientifique a, en outre, souligné avoir prévu la création d’un prototype de spectromètre de masse pour détecter le cancer aux premier et deuxième stade pour entamer le stade des tests en 2021.

Le cancer du poumon est la cause la plus fréquente de décès dus au cancer chez les hommes, selon l’Organisation mondiale de la Santé qui recense annuellement 1,3 millions de décès dans le monde à cause de cette maladie.

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