Le président du Syndicat national des praticiens de la santé : le retard de mise en œuvre de la transition crée une situation de précarité dangereuse

La période d'attente de lancement de la période transition politique qui a tendance à perdurer, crée une situation de « précarité dangereuse » prévient le président du syndicat national des praticiens de la santé, souhaitant qu’elle ne débouche pas sur des problèmes conflictuels.

S’exprimant, mardi, à l’émission L’Invité de la rédaction de la chaine 3 de la Radio Algérienne, M. Lyes Merabet note que le pays et les manifestants qui s'expriment chaque vendredi se trouvent confronté à « un dilemme », parce que, indique-t-il, ceux-ci considèrent que personne n’a le droit de représenter le mouvement populaire et que, d’autre part, nombre parmi eux, « inquiets, jugent indispensable de « sortir de cette situation le plus tôt possible ».   

Entre les mots d'ordre portés, dit-il, par le mouvement populaire, né le 22 février, rejetant un 5ème mandat du président, appelant un changement des mœurs politiques et à une dénonciation de la corruption, M. Lyes Merabet relève que ceux-ci se sont élargis, devenant difficiles à circonscrire, d’où la nécessité, estime-t-il, de « recentrer le débat » et de revenir à l’essentiel en termes de revendications.

Observant, par ailleurs, que la gestion des affaires du pays, durant de très nombreuses années, n’a que trop duré et qu'elle nécessite donc d’être prise en charge, l’intervenant constate que les responsables politiques ayant été à la tête de divers secteurs d’activité n’a pas encore eu lieu.

Parmi ces derniers, « que les Algériens ne reconnaissent pas »,  il cite notamment MM  Bensalah, le président du Sénat,susceptible d’être désigné comme chef de l’Etat et Bedoui, l'ancien ministre de l'Intérieur, nommé à la tête du gouvernement, il estime indispensable d’entreprendre une « opération de toilettage » estimant que changer de système devrait tout naturellement amener à changer de mentalités et de comportement.

Pour ce qui concerne certains des autres commis de l’Etat, il propose de « les laisser » en attendant une étape « plus apaisée et plus sereine » pour, ajoute-t-il, pouvoir aborder certaines questions qui ne sont, d'après lui, ni essentielles, ni urgentes.   

Commentant la naissance de l’imposant mouvement de contestation populaire qui a embrasé toutes les régions d'Algérie, il observe que celui-ci aura permis aux populations « d’exister » à nouveau dans leur pays, à charge, dit-il, aux responsables de donner l’exemple en revenant à une situation de légitimité et d’égalité.

Du nouveau chef de l’Etat qui aura à présider aux destinées de l’Algérie, il attend de le voir proposer un projet de révision de la Constitution au travers de laquelle tous les Algériens pourront se retrouver.  

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