Zerouati : le passage à l'économie circulaire permettra de recycler 60% des déchets

La ministre de l'Environnement et des Energies renouvelables, Fatma Zohra Zerouati a indiqué, jeudi à Alger, que le passage à l'économie circulaire permettra de recycler plus de 60% des déchets, ce qui est à même de contribuer à la consolidation de l'économie nationale.

Répondant à une question orale de la député Bedra Ferkhi (indépendant) concernant l'état des centres d'enfouissement technique (CET) dans la wilaya de Jijel, lors d'une séance plénière présidée par, Mouad Bouchareb, président de l'Assemblée populaire nationale (APN), Mme. Zerouati a affirmé que le recyclage des déchets permettra de réduire la pression sur les CET et de contribuer à la consolidation de l'économie nationale.

Le passage vers l'économie circulaire permettra de recycler plus de 60% des déchets, tous types confondues, ce qui donnera une valeur ajoutée à l'économie nationale, a-t-elle précisé.

La députée, Bedra Ferkhi a souligné, dans ce sens, la transformation des CET des communes de Jijel, de Tahir et de Milia en décharges anarchiques outre le non respect des déchets concernés par l'enfouissement (uniquement des déchets ménagers) d'où la formation des bassins acides ayant touché Oued Boukaraa exploité par les agriculteurs.

Connue pour ses fortes pluies, la wilaya de Jijel a bénéficié depuis 1999 d'une enveloppe de 1 milliard et 642 millions de dinars pour la réalisation de trois CET pour déchets ménagers au niveau des communes de Jijel, de Tahir et de Milia, a mis en avant la ministre, ajoutant que ces centres prennent en charge 65% des déchets ménagers de la wilaya.

Concernant le lixiviat, la ministre a fait savoir qu'il était du à l'humidité et génère des mauvaises odeurs, ajoutant que tout les CET au niveau nationale souffre de ce problème.

Dans ce contexte, la ministre a affirmé qu'il sera remédié au problème de lixiviat grâce à la mise en place de stations de traitement de ce liquide résiduel, y compris des stations mobiles ou implantées au niveau des 

Centres d'enfouissement technique (CET) pour l'assainissement des eaux et leur utilisation dans l'agriculture. 

Le secteur de l'Environnement dans la wilaya de Jijel avait bénéficié d'une station de traitement de lixiviat, en vue de mettre fin à l'émanation des odeurs nauséabondes et épurer les eaux, a ajouté Mme Zerouati.

La direction de l'Environnement de la wilaya de Jijel a opté pour le choix d'un lot de terrain jouxtant le CET de Tahir , en vue de réaliser une 2e excavation pour résoudre le problème des fissures, ajoutant que leur réalisation requiert de hautes techniques, notamment, la question de la précision pour que la station ne se transforme pas en décharges publiques, a expliqué la ministre. 

Le CET est une entreprise à caractère commercial et industriel (EPIC) à part entière, doté d'un conseil d'administration présidé par son président qu'est le wali, d'autant que le ministère concerné lui octroie, à la création du centre, un soutien financier et technique pendant une durée de trois (3) années, jusqu'à ce qu'il soit apte à assurer son autofinancement.

Néanmoins, poursuit la ministre, la problématique qui se pose au niveau des CET, réside dans le fait que ces centres fassent la collecte de tous les déchets au niveau de toutes les communes, dont la majeure partie est pauvre, et ne s'acquittent pas, de ce fait, des charges fiscales (impôts liés aux déchets) . 

Rappelant l'accord entre le ministère de l'Environnement et des Energies renouvelables, le ministère de l'Intérieur, des Collectivités locales et de l'Aménagement du territoire, concernant l'accompagnement techniques des CET, la ministre a fait état de la tenue d'une rencontre avec les directeurs des CET au niveau national, auprès desquels elle a insisté sur leur obligation d'effectuer des opérations d'audit pour que ces centre soient plus efficaces, notamment, en adoptant les critères internationaux. 

A ce propos, Mme Zerouati a, toutefois, reconnu que le problème résidait au niveau des ces centres qui ont été réalisés sans qu'il n'y ait "de suivi et d'identification des problèmes dont pâtissent ces centres et la sélection des endroits appropriés sur lesquels les centres doivent être érigés ". 

Le ministre de l'Agriculture, du Développement rural et de la Pêche, Chérif Omari devait répondre à une question orale du député RND (Rassemblement national démocratique), Kamel Bouchoucha qui n'a pas assisté à la séance. Le ministre s'est abstenu de répondre à une question dont l'auteur est absent.

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