Mobilisation sous un soleil ramadanesque – vendredi 12 : la soif du changement gonfle les voix revendicatives

Les vendredis se suivent mais ne se ressemblent pas. En effet, le 12ème de la série depuis le début du hirak au 22 février et le premier pendant le mois sacré est aussi précédé d'événements politiques dans le pays. La mobilisation pacifique se veut toujours revendicative. Les rues et places publiques à Alger ainsi que dans le reste des chefs-lieux de wilayas ne désemplissent pas et la population ne décolère point, ont constaté les journalistes de la radio nationale, relevant un ardent désir pour « un vrai départ » du pays vers le changement.

Ni le jeûne contraignant ni le soleil tapant fort n’ont eu raison de la mobilisation citoyenne pacifique à travers le territoire national. Les Algériens maintiennent encore la pression plus que jamais avec pour mot d’ordre une démarcation de la feuille de route maintenue selon le calendrier électoral constitutionnel et les revendications fondamentales pour un profond changement, le départ des symboles du système et le report de l'élection présidentielle fixée au 4 juillet prochain.

La sortie d’aujourd’hui se veut une réponse au contenu du discours du chef de l’Etat à la nation, prononcé dimanche dernier, et par là même à tous ceux qui ont parié sur l’essoufflement des marches sous les contraintes du carême. Lotfi Sid, de la radio chaine 3, décrit par "une sacrée marche" la mobilisation pacifique à Alger-centre, lieu battant au rythme du hirak.

Nahla Bekralas, de la radio chaine 3, a noté aussi que l’esprit du ramadan, présent partout n'a pas pu handicapé les millions d'Algériens pour observer le rituel dont le baptème fut le 22 février passé. Il y a lieu de rappeler qu’un méga iftar collectif est prévu sur les lieux pour rompre le jeûne en messe au coeur de la capitale.

A Annaba, d'aprés le correspondant permanent, de la radio chaine 3, Abdelbaki Djabali : la marche pacifique est le reflet des forums organisés, durant les soirées ramadanesques pendant la semaine dans les quartiers et places publiques de Bône précédant la grande messe de vendredi. 

De son côté, Hayet Karboua a constaté, pour la chaine 3, que les Constantinois n’ont pas fléchi et sont sortis par milliers pour scander encore et toujours les slogans "contre la bande mafieuse" et pour "le départ des noms qui ont fait un système corrompu".

Et à Tizi Ouzou, « Le départ inconditionnel de tous les symboles du système » reste le maitre mot d’ordre du hirak où Mohamed Haouchine rapporte, pour la chaine 3, une mobilisation qui revendique « un changement radical, pour une gestion du pays qui passe nécessairement par une transition démocratique qui permet l’émergence de dirigeants propres, intègres et compétents afin de mener un pays ruiné par la dilapidation et le détournement».   

 

 

 

 

 

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