Lutte contre la fraude lors des examens nationaux : les annexes de l'ONEC équipées de brouilleurs

Le ministre de l'Education nationale, Abdelhakim Belabed a fait savoir, mardi à Alger, que le ministère de la Défense nationale (MDN) avait équipé les annexes de l'Office national des examens et concours (Onec) d'appareils de brouillage en vue de lutter contre la fraude lors des examens nationaux de l'année scolaire en cours. 

 S'exprimant lors d'une conférence de presse, M. Belabed a indiqué que "le ministère de la Défense nationale a fourni et équipé les annexes de l'Onec de brouilleurs sophistiqués" en vue de lutter contre toute tentative de fuite de sujets par voie électronique, saluant le MDN pour cette mesure très importante qui s'inscrit dans le cadre de la sécurisation des examens scolaires",    

Le ministre a précisé également que les annexes de l'Onec à Batna et à Alger se chargeaient de l'impression de sujets du baccalauréat, tandis que les sept autres annexes prendront en charge l'impression de sujets des épreuves du Brevet de l'enseignement moyen (BEM) et de 5e année primaire.   

Evoquant les mesures initiées par son secteur en coordination avec d'autres secteurs à l'effet de réprimer la fraude durant le baccalauréat, M. Belabed a souligné "l'importance et l'efficacité" de ces mesures, ajoutant que "les responsables du secteur sont en passe de réfléchir à reformuler les questions des épreuves du baccalauréat de façon à permettre aux candidats de ne pas chercher des réponses ailleurs".   

M. Belabed a affirmé que ce genre de mesures coercitives de lutte contre la fraude "ont démontré leur efficacité et permis de réaliser des résultats positifs ces dernières années, notamment avec la création de l'Organe national de prévention et de lutte contre les infractions liées aux technologies de l'information et de la communication relevant du ministère de la justice, doté des moyens juridiques et réglementaires nécessaires".

Il a insisté, à cette occasion, sur l'importance de dissuader le candidat au baccalauréat de recourir à la fraude électronique, "dont les conséquences sont déplorables (exclusion pour une durée de 5 ans pour les candidats scolarisés et 10 pour les candidats libres), déplorant, en outre, "la complicité de certains centres d'examens dans la diffusion et la distribution des sujets immédiatement après l'ouverture des plis des sujets". 

Le ministre a souligné, dans ce sens, l'impératif de faire la distinction entre la fuite des sujets qu'il a qualifiée de "trahison" et la mauvaise gestion.

Cependant, a-t-il poursuivi, les évènements ayant émaillé, ces dernières années, les épreuves du baccalauréat, en particulier la publication des sujets "n'ont altéré en rien la crédibilité du baccalauréat, mais ont perturbé nos enfants", rappelant que les autorités compétentes ont enregistré l'année dernière 1700 cas de fraude au Baccalauréat.

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