Mouvement pour le changement : les Algériens toujours déterminés et pacifiques, la preuve par 13

Les Algériens poursuivent leur mouvement de protestation en sortant massivement pour le 13ème vendredi consécutif manifester dans tous le pays. Enthousiastes et déterminés, les marcheurs insistent sur l'impératif d'un changement radical du système en place, jugé illégitime, et appellent à une issue à la crise politique en passant par une transition permettant l’institution d’une République civile et un Etat de Droit.

La mobilisation de vendredi 13 s’apparente aussi comme une autre preuve que le hirak s’est bien inscrit dans la durée et est loin de fléchir. Mieux, les foules grossissent de plus en plus et les rangs se resserrent autour du principe unioniste et des mots d'ordre, quelque peu disparates, quand à la nécessité d'aller vers un système légitime et le départ de figures des gouvernants actuels. En dépit du jeûne et un temps chaud, les citoyens sont descendus dans la rue, aussi déterminés que par les vendredis passés pour faire entendre leurs revendications, voire les faire aboutir.

A la mi-journée, les journalistes de la radio chaine 3 ont constaté que la place aux alentours de la Grande Poste à Alger est noire de monde, mais, le parvis du site emblématique fut interdit d’accès aux manifestants durant toute la matinée.

L’esplanade était barricadée tôt le matin par les éléments des forces de sécurité qui ont, selon Amina Hadjiet de la radio chaine 3, imposé un véritable bouclier empêchant les protestataires d’y accéder avant que ces derniers ont réinvesti en masse la bâtisse en après-midi quand le cordon sécuritaire a lâché sous la pression de l'imposante masse populaire décidée de s'approprier son espace de prédilection.

A l’Est du pays comme en Ouest, les manifestants continuent de sillonner les principales rues et artères de leurs villes respectives en clamant les slogans hostiles au régime en place. Les Constantinois sont sortis plus nombreux en ce 13ème vendredi, le deuxième du mois sacré, pour manifester leur "refus des élections sous un gouvernement rejeté" et "réfutant la justice sélective" en demandant "plus de transparence dans la gestion des dossiers de la corruption", a noté Hayet Karboua pour la radio chaine 3.

De son côté, Mohamed Hamza Belmadani a constaté quant à lui que les manifestants à Oran étaient moins nombreux que la sortie du vendredi 12. Les marcheurs oranais ont brandi, autour du giratoire Ahmed Zabana, des slogans opposés à la carte électorale et d'autres pour le nettoyage profond du système.

 

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