Crise politique au Soudan : deuxième jour de «désobéissance civile»

Le mouvement de « désobéissance civile » se poursuivait lundi au Soudan pour la deuxième journée consécutive, à l'appel de la contestation qui maintient la pression pour pousser les militaires à remettre le pouvoir aux civils.

Ce pays fait face à une grave crise politique née de la décision du gouvernement de tripler le prix de pain, déclenchant de grandes manifestations pour réclamer le départ du président Omar al-Bachir au pouvoir depuis 1989, finalement déchu par les militaires.

Mais les contestataires réclament la remise rapide du pouvoir aux civils. Le Conseil militaire de transition (CMT, au pouvoir) a lancé des négociations avec les leaders de la contestation mais celles-ci sont dans l'impasse à cause de désaccords persistants notamment sur l’organisation de la transition.

Les contestataires ont accentué la pression sur l'armée, après la dispersion violente d'une manifestation le 3 juin provoquant plus d’une centaine de mort et nombre de blessés, une situation qui les a amenés à lancer un mouvement de « désobéissance civile » illimité et à refuser tout dialogue avec les militaires,  jusqu'à la mise en place d'un gouvernement civil.

Entamé dimanche, ce mouvement a été marqué au premier jour, par la mort de quatre personnes  été tuées par balles ou « battues et poignardées » à Khartoum et dans la ville voisine d'Omdourman, selon le comité de médecins proche de la contestation.

Le mouvement de « désobéissance civile » est parvenu à paralyser les Banques, les pharmacies, les restaurants ainsi que de nombreux autres  commerces qui ont maintenu leurs rideaux baissés.

             

                 

 

 

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