Le sociologue Mohand-Akli Hadibi : les partis politiques gagneraient à faire leur autocritique

Les partis politiques  « gagneraient à faire l'analyse critique de leur propres trajectoires », pour comprendre la jeune génération qui refuse tout paternalisme, qu'il soit institutionnel, politique, religieux ou autre, a estimé, dimanche à Tizi-Ouzou, le sociologue Mohand-Akli Hadibi.
 
S'exprimant lors d'une table ronde au campus de l'université Mouloud Mammeri, cet universitaire est revenu sur les différentes révoltes populaires de 1980, 1988 et 2001, qu'a eu à connaitre l'Algérie, relevant à ce propos l'«échec du multipartisme». Selon lui, les partis politiques  « gagneraient aujourd'hui à  
revenir sur la définition même de l'action politique et le leurs programmes en ce sens. 
 
Il rappelle que jusqu'aux années 80, le pays avait produit une élite considérable et de qualité dans divers domaines, laquelle, a-t-il observé, a donné  
une consistance à un type de gouvernance mais qui a finie par être destructurée et finalement effacée.
 
A partir de là, note-t-il, on a cru que à une inertie qui devait se perpétuer, pensant que la société Algérienne n'était plus en mesure de produire des idées, ni de sortir de sa torpeur. 
 
Abordant l'aspect relatif à la représentativité du  « Hirak» la sociologue Fatma Oussedik s'en est pris à ceux qui considèrent être les représentants legaux de celui-ci,  « alors qu'aucun processus n'a donné lieu à leur élection ».  
 
Selon elle, ces personnes se présentant comme les représentants des contestataires, campent sur le terrain du populisme  « en surfant sur des électorats divers », alors que « c'est le peuple qui est la source du pouvoir et de la légitimité de toutes formes de représentations ». 
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