Pétrole : le panier de l'Opep à prés de 64 dollars le baril

Le prix du panier de quatorze pétroles bruts, qui sert de référence à l'Organisation des pays exportateurs de pétrole (Opep), s'est établi en fin de la semaine  à 63,95 dollars le baril, contre 62, 21 dollars mercredi dernier, a indiqué  l'Organisation pétrolière sur son site web.

 Introduit en 2005, le panier de référence de pétrole brut de l'Opep (ORB) comprend actuellement le Sahara Blend (Algérie), Girassol (Angola), Djen(Congo),Oriente (Equateur), Zafiro (Guinée Equatoriale),Rabi light (Gabon), Iran Heavy (Iran),Basra Light (Irak), Kuwait Export ( Koweït), Es-Sider (Libye), Bonny Light (Nigéria), Arab Light (Arabie saoudite), Murban (Emirats arabes unis) et Mery (Venezuela).

Le baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en août a clôturé la séance de vendredi à 57,43 dollars à Londres, en hausse de 36 cents par rapport à la clôture de jeudi.

A New York, le baril de WTI pour le contrat d'août a gagné 75 cents à 65,20 dollars.

Jeudi, le baril de Brent s'envolait de 3,91% à 64,24 dollars après  avoir pris jusqu'à 4,8%, alors que le baril de WTI, référence à New York, progressé  à 56,92 dollars, en hausse de 5,9%.

Cette hausse intervient dans un contexte géopolitique particulier.  

Vendredi, le président américain Donald Trump a affirmé ne pas être "pressé" de répondre militairement à l'Iran, expliquant avoir annulé au dernier moment des frappes prévues jeudi soir car elles auraient fait de nombreuses victimes.

Les relations entre les deux pays se sont embrasées jeudi après que l'Iran a abattu un drone américain ayant, selon Téhéran, violé son espace aérien. 

Les Etats-Unis affirment eux qu'il a été abattu dans l'espace aérien international.

Selon des analystes, ce contexte fait grimper les prix du pétrole et les investisseurs craignant que l'Iran ne bloque le détroit d'Ormuz au large de ses côtes.

Dans ce cadre,  l'Agence américaine d'information sur l'Energie (EIA) a souligné  jeudi soir que dans le monde des échanges de pétrole, Ormuz reste "le plus important lieu de passage".

"En 2018, le flux pétrolier y était en moyenne de 21 millions de barils par jour, soit l'équivalent de 21% de la consommation mondiale de produits pétroliers", selon l'EIA. 

Du côté de l'Opep, la réunion de  l'Organisation  avec ses partenaires à leur tête la Russie , reportée  officiellement  pour le début de juillet prochain à Vienne en Autriche est très attendue.

Il s'agit de sixième (6) réunion ministérielle OPEP et non OPEP programmée pour le 2 juillet. 

En décembre 2018, l'Opep avait convenu avec les pays producteurs non Opep, dont la Russie, d'une baisse de leur production de 1,2 million de barils par jour (mbj) à partir du 1er janvier 2019 répartie entre 800.000 barils pour l'Opep, dont 377.000 barils réduite par l'Arabie Saoudite et 400.000 barils/jour pour les pays partenaires dans l'accord non Opep. Cet accord de réduction de la production arrive à terme en fin du mois en cours.

Il sera question lors de la prochaine réunion de discuter des mesures que devraient prendre les pays participants pour le second semestre de 2019. 

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