Réduction des décès maternels : une rencontre nationale des équipes d'audit à Alger

Une rencontre nationale des équipes d'audit des décès maternels se tient, ce mercredi à Alger, avec pour enjeu essentiel "l'amélioration des données pour sauver des vies", indique, dans une fiche technique le ministère de la Santé, de la Population et de la Réforme hospitalière.  

Cette journée, organisée conjointement par l’Institut national de la Santé publique (INSP) et les agences des Nations-Unies (UNFPA, UNICEF et OMS), a pour objectifs le "perfectionnement et la mise à niveau" de ces équipes d’audit, "l'amélioration" de l’opération de collecte "audit" et la qualité des données recueillies, "l'engagement de la réflexion sur la recherche active des décès maternels" ainsi que "l'identification des problèmes entravant le travail" de ces équipes, précise la même source.

"Cette rencontre sera également l’occasion pour sensibiliser d’avantage les équipes d’audit et, à travers elles, l’ensemble des intervenants sur l’importance de ces dispositifs et de souligner toute la nécessité de disposer de données précises, sûres et fiables pour des mesures efficaces et pertinentes contribuant réellement à la réduction de la mortalité maternelle dans notre pays", est-il ajouté. 

Aussi,  "toutes les insuffisances" relevées par le Comité d’experts devront être "révélées aux équipes d’audit et examinées de près en vue de leur amélioration, l'amélioration des données pouvant "sauver des vies",  souligne le communiqué, citant d'autres objectifs assignés à cette rencontre.

Il s'agit de la "mise à niveau" des personnels, "la réduction des délais et de réalisation des déclarations de l’audit  et de transmission de questionnaire ainsi que l'initiation de la recherche active".

"En Algérie, les programmes de lutte contre la mortalité maternelle et infantile, constituent une priorité de santé publique. Durant  les deux dernières décennies, le secteur de la Santé s’est engagé à mettre en place un processus de réduction de la mortalité maternelle", souligne le même document, citant, entre autres actions engagées dans ce sens, l’instauration, en 2013, de la Déclaration obligatoire des décès maternels.

Depuis, un total de 2257 décès maternels ont été notifiés en Algérie, dont 1661 ayant fait l'objet d'une enquête d'audit, soit 73.6 %, fait-on savoir.

Celle-ci, est-il rappelé, a été "consolidée" par la mise en place, en 2014, de l’Audit des décès maternels dont l’objectif est d’identifier les facteurs pouvant éviter un décès maternel et ce, tant pour ce qui relève de la qualité et de l’organisation des soins que des compétences des prestataires".

En outre, et depuis son installation officielle en 2015, le Comité d’experts chargé de l’audit des décès maternels (CECADAM), a tenu près de 40 réunions et expertisé plus de 450 cas de décès, indique-t-on.

"Plus récemment, il s’est doté d’un Plan national de réduction accélérée de la mortalité maternelle pour la période 2015-2019 qui traduit également l’engagement de l’Algérie aux initiatives régionales, notamment la Campagne pour l'Accélération de la Réduction de la Mortalité Maternelle en Afrique (CARMMA)", est-il ajouté.

Enfin, la loi n  18-11 du 2 juillet 2018 relative à la santé, oblige dans son article 73, tous les professionnels de la santé à "déclarer la femme enceinte et l’inscrire dès le troisième trimestre de grossesse, selon son choix, auprès d’une maternité publique ou privée". 

Il est à noter, enfin, la participation de quelques 160 personnes  à cette rencontre, dont 96 enquêteurs des équipes d’audit des 48 wilayas aux côtés de 48 coordinateurs, des experts du Comité d’audit ainsi que des représentants des Agences onusiennes.

Santé