L'ancien vice-président directeur général de Sonatrach placé en détention provisoire

Le conseiller instructeur près la Cour suprême a ordonné, mercredi, le placement de l'ancien vice-président directeur général de la Sonatrach, Abdekhafidh Feghouli, en détention provisoire après son audition dans le cadre d'une enquête sur des affaires de corruption, indique un communiqué du procureur général près la Cour suprême.

«Dans le cadre de l'enquête diligentée au niveau de la Cour suprême, le Conseiller instructeur a auditionné, aujourd'hui 10 juillet, M. Feghouli Abdelhafidh, ancien vice-président directeur général de Sonatrach, poursuivi pour passation de marché en violation des dispositions légales et règlementaires en vigueur en vue de l'octroi de privilèges injustifiés à autrui, en application des dispositions des articles 02, 03, 11, 18, 20, 21, 23, 30, 39, 47, 48 et 108 du code des marchés publics et l'article 26, alinéa 1 de la loi 06-01 relative à la prévention et à la lutte contre la corruption», précise la même source.    

Le prévenu est poursuivi également «conformément aux dispositions de l'article 29 de la loi 06-01 relative à la prévention et à la lutte contre la corruption, pour dilapidation de deniers publics, et suivant l'article 33 de la même loi, pour abus de fonction», ajoute le communiqué, qui indique que «le conseiller instructeur a ordonné le placement du prévenu en détention provisoire».

A rappeler que M. Feghouli Abdekhafidh avait comparu devant la justice deux fois dans l'affaire Sonatrach. En 2016, il a été auditionné comme témoin et en 2011, il a comparu en tant qu'accusé et condamné à une année d'emprisonnement, dont quatre mois fermes.

Il avait été poursuivi avec l'ex-PDG Mohamed Meziane et plusieurs cadres pour «passation de marché contraire à la réglementation» et «dilapidation de deniers publics».

Cette affaire remonte à octobre 2007, date de la signature d'un contrat de gré à gré entre Cogiz (appartenant à Sonatrach) et Safir (entreprise de droit algérien), dont le capital duquel Sonatrach et Sonelgaz détenaient 51%, portant réalisation d'un Centre de stockage d'azote liquide.

APS

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