Lutte contre les incendies de forêts : M. Ali Mahmoudi alerte contre la déficience des moyens d’intervention

En cette période estivale marquées à certains moments par des pics de forte chaleur, elles sont en tout 40 wilayas qui, en raison de la menace persistante d’incendies de forêt, ont de nouveau été placées sous la vigilante surveillance des services forestiers et de la protection civile.

Afin de prévenir la survenue de potentiels sinistres, l’administration des forêts a, comme chaque année durant l’été, réactivé 414 postes de vigie appuyés par 486 brigades mobiles d’intervention, dont une bonne partie du matériel roulant, datant de 2006, demanderait toutefois à être renouvelé.

Intervenant, dimanche, à l’émission L’Invité de rédaction de la chaine 3 de la Radio Algérienne, le directeur général des Forêts, Ali Mahmoudi indique que l’ensemble de ce dispositif anti-incendie est encadré par près de 3.300 agents dont il juge le nombre insuffisant mais qui pourrait en cas d’alerte au feu être rapidement être appuyés par des éléments de la Protection civile.

Les services forestiers, signale-t-il, souffrent actuellement d’un sérieux manque d’effectifs, en raison, explique-t-il, de « la saignée » provoquée par les nombreux départs à la retraite de personnels dont il observe au passage qu’ils n'ont pas encore été remplacés.

Devant cette délicates situation, M. Mahmoudi appelle les pouvoirs publics de lever rapidement le gel sur les 1.220 postes promis en 2015, tout comme il réclame un renforcement des effectifs de lutte par l’apport de 3.070 saisonniers pouvant, dit-il, être rapidement être recrutés parmi les populations résidant à proximité ou à l’intérieur des superficies forestières.

Couvrant actuellement une superficie totale de 4,5 millions d’hectares, le patrimoine forestier national a été la proie, en 2017, de plusieurs incendies qui se sont soldés par la perte de quelque 57.000 hectares.

Le directeur des Forêts rappelle à ce propos que durant les 20 dernières années les flammes ont, chaque saison, provoqué une destruction moyenne de 32.000 hectares de zones boisées, réduisant d'autant les efforts de reboisement entrepris par son administration.  

Il tient, par ailleurs, à prévenir contre les atteintes dont la forêt Algérienne est l'objet de la part de nombre d'autoconstructeurs qui y érigent des propriétés, multipliant en ce faisant, les risques de d'incendies   

 

 

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