Crise politique en Algérie : Abdelkader Soufi revient sur les propositions de sortie de crise de Bensalah (Vidéo)

«Il est nécessaire d’adopter une approche tridimensionnelle pour sortir de la crise dans laquelle se débat le pays et surmonter la situation de blocage». C’est ce que propose le politologue, Abdelkader Soufi, appelant à profiter de la dynamique du « Hirak » aux fins de concrétiser le changement démocratique souhaité par les Algériens.

Dans un entretien accordé à Radio Algérie Multimédia, il note que le chef de l’Etat s’est engagé à garantir l’amorce d’un dialogue sérieux et rationnel pour sortir de la crise. Selon lui, «Bensalah a fourni une série de garanties pour parvenir à un dialogue rationnel, visionnaire et sérieux ». « Il s’est engagé, ajoute-t-il, à assurer le respect  de l’indépendance et de l’autonomie des acteurs de ce dialogue » chargés d’élaborer les mécanismes de conduite tendant à répondre de manière conséquente « aux exigences du mouvement populaire». M. Soufi a également  souligné «l’engagement de l’Etat et de l’institution militaire à rester neutre » face à ce processus. 

En quoi consistent les garanties de Bensalah ?

Qualifiant ces engagements de « constructifs », le politologue précise qu’en plus de l’engagement de l’Etat à rester en dehors de ce processus, le président a, de plus, invité les acteurs politiques à former un « organe indépendant chargé d’organiser les élections» disposant de l’autonomie administrative et financière, pour garantir des élections présidentielles « transparentes et équitables ».

Selon lui, la composante de cet «Organe», constitué de «personnalités indépendantes et sans affiliations partisanes ni lien avec l’Etat», constitue une autre garantie de transparence.

Pour le politologue, cette approche est «claire et pratique», car, argumente-t-il, le dialogue, dont l’objectif tend à l’organisation d’une élection présidentielle « dès que possible», permettra d’entamer dans la sérénité le projet de concrétisation du changement. «Ce processus du changement sera, dit-il, concrétisé à travers plusieurs étapes dont la pierre angulaire est le recours aux urnes pour élire un nouveau président ».  

"Un seul garant le peuple"

L’intervenant qui considère, par ailleurs, que le Comité indépendant de personnalité consensuelles désignées par la classe politique est la seule solution pour sortir de la crise», appelle à réduire les clivages dans le but, poursuit-il, d’asseoir une convergence des points de vue et établir un sentiment de confiance entre toutes les parties au dialogue.

Soufi fait remarquer, à juste titre, que dans ce processus, le Comité ne sera qu’une instance d’organisation dont le peuple constitue le garant. «Le peuple en marche, insiste-t-il, doit jouer un rôle déterminant, parce que c’est à lui qu’échoit le rôle de contrôle et de surveillance des élections ».

Mettant en garde contre ceux tentés s’exécuter des « agendas étrangers douteux », le politologue appelle les Algériens à emprunter les voies menant vers un changement démocratique d’une Algérie Algérienne et non pas celle « dont rêve la France coloniale » une Algérie de la légalité  garantissant les libertés et des chances  égales à tous ses  citoyens.

 

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