Ouverture à Oran de la 7ème session de l’Université de santé publique du Maghreb

Les participants à la 7ème session de l’Université de santé publique du Maghreb (USPM), ouverte dimanche à Oran, ont insisté sur l'importance de la coopération, des échanges et du partage des connaissances, entre les chercheurs et professionnels maghrébins en matière de santé publique pour mieux cerner et solutionner les problèmes auxquels fait face le secteur.

A ce titre, Djilali El Mestari, directeur du Centre de Recherche en Anthropologie sociale et culturelle (CRASC), qui abrite cette rencontre de cinq jours, a fait savoir que cette dernière représente "une occasion pour les chercheurs et professionnels de la santé des pays du Maghreb de discuter et analyser le thème de la santé publique à l'effet de proposer des idées, voire des solutions aux différents problèmes rencontrés." La manifestation sera également "une occasion pour associer ces professionnels avec les chercheurs du CRASC versés dans différentes disciplines des sciences humaines et sociales, sachant que plusieurs équipes du centre ont mené des recherches et des expertises en anthropologie et en sociologie de la santé et même en histoire de la santé", a encore souligné le même intervenant.

Pour le DG de l'Agence thématique de recherche en sciences de la santé (ATRSS), Nabil Aouffen, les systèmes de santé, de par le monde, font face à des défis majeurs pour répondre à des besoins croissants de la population.

"Les pays du Maghreb s'attèlent, chacun selon ses spécificités et ses difficultés propres, à relever ses défis et répondre aux besoins de la santé de leurs citoyens", a-t-il rappelé.

Pour lui, la valeur ajoutée de cette université est de réunir ensemble, cinq jours durant, les différentes catégories d'acteurs dans le domaine de la santé publique "pour débattre autrement des systèmes de santé et des questions d'actualité dont chacun a été confronté aussi bien sur le plan personnel que professionnel." "L'objectif étant d'analyser en interrogeant autrement et collectivement nos systèmes de santé à travers des échanges d'expertise et des confrontations d'idées, de données et d'arguments", a mis en exergue M. Aouffen soulignant que cette session de l'USPM capitalise certainement des expériences d'autres universités et pays.

"La coopération est plus que nécessaire, voire même très précieuse", a-t-il estimé.

De son côté, M. Haddouk Oualid, représentant du délégué régional de la zone du Maghreb (Algérie, Tunisie, Libye) de la Fondation allemande Hanns Seidel, a mis l'accent sur l'importance de la manifestation dans la mesure où "les espaces d'échanges maghrébins sont devenus de plus en plus rares", selon lui.

Cette rencontre permettra de déterminer les opportunités et les défis communs des pays maghrébins, de former un socle de connaissances solide, sur les questions de santé publique, souligne-t-il.

"Cette dynamique pourrait d'ailleurs constituer une force constructive de proposition en matière de politiques publiques de santé et même un moteur de coopération effectif et décentralisé entre les pays du Maghreb dans le domaine de santé", précise le même intervenant.

La manifestation, à laquelle ont pris part plus de 100 participants d'Algérie, de Tunisie, du Maroc et de France, s'organise autour d’une thématique centrale "Améliorer l’accès aux soins essentiels pour tous, une nécessité et une urgence".

Plusieurs sous-thèmes déboucheront de ce thème principal dont "Santé et développement: levier économique et droit pour tous", "Santé et protection sociale", "Santé de la mère et de l’enfant" et "Santé, médicaments, coûts et risques." Les travaux se poursuivront jusqu’à jeudi prochain au niveau de six ateliers.

Cette session est organisée par le CRASC d’Oran, avec la participation et en partenariat avec la Conférence Régionale des Universités de l'Ouest (CRUO), de la faculté de médecine d’Oran1, de l'Agence thématique de Recherche en Sciences de la Santé (ATRSS) et de la Fondation Hanns Seidel, rappelle-t-on.

APS

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