Journée mondiale des Handicapés : en Algérie, tout reste à faire pour faciliter le quotidien de cette frange de la société

La célébration, ce mardi, de la Journée mondiale des handicapés a été l’occasion pour la chaine 3 de la Radio Algérienne de mettre en lumière les conditions difficiles éprouvées par les personnes aveugles ou à mobilité réduite à pouvoir se déplacer en milieu urbain, en particulier.

En raison de l’absence des nécessaires aménagements que l'Autorité publique attend de réaliser à leur intention, afin de faciliter leurs déplacements à pieds, en fauteuil roulant, ou bien lorsqu’elles sont amenées à emprunter les transports publics, le quotidien de ces personnes s’avère des plus précaires.

« Ce que l’on veut, c’est que l’on nous considère comme des citoyens à part entière », déclare au journaliste Ahcène Chemache, Ghania une personne à mobilité réduite.

Hamid, confronté au même handicap, dit toutes les difficultés rencontrées pour une personne souffrant d’handicap à trouver, par exemple, un emploi, en raison, explique-t-il, « de son « apparence ». « Est-ce que, s’interroge-t-il, l’apparence  chez certaines personnes rime avec compétence ? »

Celui-ci observe cependant que plusieurs employeurs jugent que lorsque qu’elles disposent d’un poste de travail agencé, les personnes handicapées s’avèrent être plus performantes par rapport « à certains valides ».

Il observe, d'autre part que peu de choses sont entreprises pour faciliter les mouvements des personnes handicapées. Il en veut pour preuve les énormes difficultés pour ces dernieres à accéder à la scolarisation, tout comme aux moyens de transport. A divers niveau, résume-t-il, il reste beaucoup de choses à faire ».

Ghania, pour sa part, en veut « au regard » que certains membres de la société portent sur des citoyens qui, comme elle, endurent des handicaps. « Nous, dit-elle, avec une colère contenue, nous avons appris à accepter notre condition, mais pas les gens ».

« Quand ont sort dehors, explique-elle, on entend toujours des « ha, la pauvre » ou bien des « dommage ». « On peut, ajoute-elle, poser le problème d’accessibilité à une administration, mais il n’y a pas que cela ». Moi, se plaint-elle, j’ai aussi envie de sortir, de respirer, de prendre un café avec une amie. J’ai envie de vivre, tout simplement ».

Se reprenant, Ghania tient à nouveau à rappeler que « nous, nous sommes des citoyens producteurs, les meilleurs ». « Mettez-nous au défi » lance-t-elle…avec défi.   

National