Charfi : les Algériens éliront un président capable de fédérer les "forces qui ont constitué le Hirak"

Le scrutin du 12 décembre permettra à l'Algérie d'élire un président capable de fédérer les "forces qui ont constitué le Hirak" autour du projet de l'édification de la "nouvelle Algérie", a indiqué le président de l’Autorité nationale indépendante des élections (ANIE), Mohamed Charfi.

"On ne va pas voter pour un homme, on va voter pour l’Algérie, on va élire son président. Le choix c’est le choix de l’Algérie (...). Parce qu’un président élu, a la légitimité de rassembler, de nouveau, les forces qui ont constitué le Hirak pour en faire la force vivante qui construira l’Algérie nouvelle", a déclaré M. Charfi à l'agence russe Sputnik.

Le président de l'ANIE a affirmé, à ce propos, que le mouvement de contestation populaire "Hirak" n'est "pas spontané", mais le résultat de plusieurs années de" frustration".

"Il est venu comme un sursaut salvateur pour le pays", a-t-il estimé, soutenant que le scrutin du 12 décembre constitue "la continuation de ce sursaut salvateur". M. Charfi a rappelé, dans ce contexte, que la mise en place de l'instance indépendante des élections est une "exigence du Hirak" qui "a imposé une interprétation populaire de la constitution".

"Il a fallu interpréter d’une façon originale et inédite la notion de souveraineté populaire dans la Constitution, consacrée dans les articles 7 et 8 et qui font du peuple la source de la souveraineté", a-t-il expliqué, soulignant que cette interprétation "a permis de promulguer une loi organique", une première au monde.

Détaillent les assurances que fournit l'instance qu'il dirige pour garantir la transparence du scrutin du 12 décembre, M. Charfi a souligné son "caractère indépendant". "Elle (ANIE) a été investie comme on investit le président de la République", a-t-il rappelé, faisant remarquer que cette investiture signifie qu'elle "est réellement indépendante de toute tutelle de l’Etat quelle que soit sa forme, quelle que soit sa nature".

"Donc, première garantie, indépendance totale sur le plan institutionnel", a-t-il insisté.

La deuxième garantie réside, a-t-il poursuivi, dans le fait que l’ANIE a "la pleine maîtrise des moyens qu’elle juge nécessaires pour l’accomplissement de sa mission", notamment financiers et logistiques.

Selon M. Charfi, la troisième garantie a trait à la "mise en place des structures de l’Autorité indépendante au niveau local". "Aucune tierce personne ne peut s’immiscer dans l’élection", a-t-il soutenu.

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