Dialogue inclusif au Mali: une révision constitutionnelle et des élections avant mai 2020

Les participants au dialogue national inclusif au Mali, qui a clôturé ses travaux dimanche à Bamako, ont lancé un appel pour une révision constitutionnelle. Et 'organisation d'élections législatives avant mai 2020.

Le président malien, Ibrahim Boubacar Keita, a considéré ce dialogue national global comme "un événement majeur" pour le Mali.

"La boussole du Mali nouveau est déjà décidée par le dialogue national", a-t-il déclaré au cours de la cérémonie de clôture du dialogue qui a réuni environ 3000 personnes.

Quatre résolutions ont été lues lors de cette cérémonie, et la première porte sur les futures élections législatives.

Le mandat des actuels députés est officiellement terminé depuis le 31 décembre 2008 et il a été prorogé à deux reprises et prend fin le 2 mai prochain.

Dans ce contexte, la résolution demande des législatives avant mai 2020.

Une autre résolution insiste sur "l’organisation du prochain référendum et le projet de la nouvelle Constitution, avec la participation de tous".

Lors de ce dialogue, les participants ont également parlé de gouvernance, de jeunesse et de la nécessité de construire des routes entre le sud et le nord du Mali, selon des médias locaux.

"J'ai promis de faire tout ce qui me sera possible dans des conditions de la loi, dans l'intérêt supérieur de la République [...] Je saisis tout l'enjeu de l'exercice que vous venez de conduire avec brio et maturité", a ajouté le président malien.

A cette occasion, le porte-parole des deux groupes politico-militaires du nord, Coordination des mouvements de l'Azawad et Plateforme, Harouna Toureh, a demandé "pardon à tout le peuple malien".

De même, l’occasion a été opportune pour le porte-parole de transmettre le message de la CMA et de la Plateforme au Président de la République Ibrahim Boubacar Kéita, affirmant qu’elles sont engagées avec lui dans l'Accord pour la paix et la réconciliation au Mali, issu du processus d’Alger.

"Nous vous demandons d’accepter ce pardon que nous disons publiquement et solennellement au nom de tous les Mouvements signataires.

Et nous vous prions de transmettre ce message à tout le peuple malien", a ajouté Harouna Toureh.

Le président malien a, de son côté, tenu a rassurer les Maliens que le Mali "ne saurait jamais être un navire en perdition".

"C’est dire que ce forum n’était pas un lieu. Il était le lieu.

Il a été le cadre républicain, par excellence, pour le choc des idées, le jaillissement de la lumière, le pouvoir de persuasion, la capacité d’influence", s'est-il félicité dans son allocution, soutenant que "tout le monde a désiré et souhaité cet événement, tout au long des péripéties nationales, surtout celles douloureuses, que nous subissons".

Ces assises, a encore indiqué le président malien, "étaient et sont une exigence des temps.

Elles émanent certes du constat fait par la majorité que l’introspection et l’évaluation était devenues nécessaires face à l’évolution du pays".

"Ma porte reste ouverte et ma main reste tendue, sachant les limites des odyssées solitaires mais, a contrario, tous les bénéfices d’une démarche solidaire.

Oui, je suis fier des rapports qui m’ont été faits de vos travaux.

Lesquels travaux ont été inspirés par un élan patriotique renouvelé, préfiguration réjouissante d’un nouvel élan national devenu d’impérieuse nécessité", a-t-il conclu.

APS

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