Liban : plus de 220 blessés dans des heurts entre manifestants et forces de l'ordre

Plus de 220 personnes ont été blessées, samedi à Beyrouth, dans des affrontements opposant violemment des manifestants aux forces de l'ordre.

La colère des contestataires a été exacerbée par la dégradation, ces dernières semaines, de la situation socioéconomique et l'incapacité des autorités à former un gouvernement répondant à leurs attentes.

Les violences ont commencé devant l'une des principales entrées du Parlement, au coeur de Beyrouth, lorsque des contestataires s'en sont pris aux membres de la police anti-émeute. Certains, le visage masqué, leur ont lancé des pierres, des panneaux de signalisation, des branches d’arbres et des feux d’artifices.

Par suite de ces affrontements, plus de 80 personnes ont été blessées, dont des policiers. Les uns et les autres ont été transportées vers des hôpitaux et plus de 140 parmi eux ont été soignées sur place, selon un porte-parole de la Croix-rouge.

Des façades de banques ont également été endommagées par les manifestants, selon l'agence nationale de l'information (ANI).

Le président Michel Aoun a appelé les services de sécurité à « garantir la sécurité des manifestants pacifiques, empêcher les actes de vandalisme et préserver les biens publics et privés ».

Depuis le début de leur mouvement les contestataires n’ont cessé de réclamer la constitution d’un gouvernement formé de technocrates et de personnalités indépendantes de la classe politique traditionnelle.

Face à l'impasse et après une période d'essouflement, la contestation a connu un regain de violence. La colère  des manifestants s’est de nouveau exacerbée en raison de la détérioration des conditions de vie et des restrictions draconiennes imposées par les banques pour des retraits de fonds.

 

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