Le Brexit "n'aura pas d'effets négatifs" sur l'échange de renseignements en Europe

Le Brexit "n'aura pas d'effets négatifs" sur la coopération entre les services de renseignement en Europe, a affirmé vendredi à Zagreb, le coordinateur de l'Union Européenne (UE) pour la lutte contre le terrorisme, Gilles de Kerchove.

"L'échange d'informations n'est pas impacté", a assuré M. de Kerchove, dans un entretien accordé à l'AFP, en marge d'une réunion des ministres de l'Intérieur de l'UE tenue à Zagreb.

La collaboration entre les services a déjà lieu "hors du cadre institutionnel de l'Union" et des Etats non membres de l'UE, la Norvège et la Suisse, y participent, a-t-il expliqué.

Le Royaume-Uni sera lui aussi représenté dans ce cadre après son départ de l'UE le 31 janvier.

Selon M. De Kerchove, la question est plutôt de savoir si et sous quelle forme Londres continuera à avoir accès aux bases de données policières de l'UE, comme le Système d'information Schengen (SIS) après le Brexit.

Il n'a pas dit dans quelle mesure l'UE pourrait continuer à coopérer avec le Royaume-Unis dans ce domaine.

Mais "il est impossible à un non-Etat membre d'avoir le degré d'intimité d'un Etat membre", a-t-il prévenu.

La question devra être résolue au cours des discussions entre Londres et Bruxelles sur leur future relation, qui devraient débuter fin février.

M. de Kerchove a souligné que l'UE travaillait depuis longtemps en étroite collaboration avec les Etats-Unis en matière policière et qu'"il serait absurde que notre voisin très proche géographiquement se retrouve dans une situation inférieure à celle des Américains, surtout dans la lutte contre le terrorisme".

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