Le ministre de la Communication, Hamid Grine, a mis en avant, jeudi à Alger, l'importance de la formation continue des journalistes dans la perspective du projet de professionnalisation de la presse que son département envisageait de concrétiser.
"Il importe d'accorder davantage d'intérêt à la formation continue du journaliste en Algérie notamment dans les régions du Sud et des hauts plateaux", a affirmé le premier responsable du secteur qui s'exprimait lors d'une session de formation au profit des professionnels de la presse sous le thème "Contenus géopolitiques des médias: L'Algérie et les enjeux internationaux" organisée à l'école nationale supérieure de journalisme et des sciences de l'information.
Après avoir rappelé que son département œuvrait dans ce sens, le ministre a précisé devant un parterre de journalistes et d'étudiants des sciences de la Communication et de l'Information que "le projet de professionnalisation des journalistes que nous œuvreons à concrétiser conformément aux nouveaux défis dictés par la géopolitique des médias s'articule autour de la formation continue et régulière des journalistes des secteurs public et privé".
"J'ai perçu lors de mes sorties dans 29 wilaya du pays un désir d'apprentissage et de spécialisation chez les professionnels qui demandent chaque fois à la tutelle d'organiser des cycles de formation afin d'améliorer leurs compétences et de les doter des nouvelles technologies de l'information et de la communication dans le contexte des développements des médias internationaux", a soutenu le ministre suggérant que cette formation soit organisée en cycle mensuel et de façon continue.
Le ministre a fait savoir que le programme de formation de son secteur pour l'année 2015 prévoyait l'organisation, à partir du 28 février en cours, d'un cycle de formation au profit des chargés de l'information au niveau des ministères, qui sera suivi d'une autre session en faveur des responsables de la communication des wilayas.
Pour le ministre, ces sessions sont organisées "dans le cadre des principes de bonne gouvernance du processus d'information et de communication au niveau local".
S'agissant de la diffamation à laquelle recourent certains titres nationaux, le ministre de la Communication a indiqué que cet acte relevait beaucoup plus d'un manque de professionnalisme des journalistes que d'une volonté malsaine.
Mais quand il s'agit d'éthique professionnelle, "il est nécessaire de s'en tenir au principe d'abstention même au risque de rater le scoop", a averti le ministre.
Le ministre de la Communication a évoqué, en marge de la séance d'ouverture de la session, la démarche de son secteur visant le parachèvement du recensement des journalistes professionnels en Algérie.
Il a rappelé à ce propos que 2200 (bien 2200) cartes professionnelles ont été délivrées jusqu'à présent et que ce nombre pourrait atteindre 2700 à 3000 cartes à juillet prochain.
Cette démarche nous permettra, a-t-il ajouté, d'élire un conseil d'éthique, une autorité de régulation de la presse écrite ainsi qu'une commission permanente chargée de la carte du journaliste professionnel".