« Il faut une décision politique immédiate pour lever les entraves bloquant l’acte d’exporter », a estimé le directeur général de l’Agence nationale de promotion du commerce extérieur (ALGEX), Boukhalfa Khemnou, ce lundi matin, lors de l’émission de L’Invité de la rédaction de la chaine 3 de la Radio Nationale.
Signalant que toutes les contraintes bloquant l’acte d’exporter avaient été identifiées, M. Boukhalfa regrette que celles-ci n’aient pas connu d’application, comme il avait été initialement prévu.
Il affirme que les agents économiques nationaux continuent, comme par le passé, à être confrontés à des problèmes de tous ordres parmi lesquels il cite les lourdeurs des formalités administratives ou bien celles liées à la réglementation des changes, « qui n’a pas évoluée depuis 2002 ».
Parmi les responsables de cette situation, il pointe du doigt autant les secteurs productifs, eux-mêmes, que les ports dont l’activité cesse à partir de 16 heures, les banques, ou bien encore, les services des douanes « lesquels, ajoute-t-il, doivent, tous,changer de comportement ».
Il signale, qu’à l’heure actuelle, il n’existe en tout et pour tout, à travers le territoire que 155 entreprises qui exportent de façon permanente et entre 300 à 400 qui le font de manière irrégulière, ajoutant que 200 autres possèdent des capacités pour s’investir sur le marché international.
Commentant l’organisation, les 30 et 31 mars prochain d’une conférence consacrée au commerce extérieur, M. Khamnou attend de celle-ci qu’elle ouvre le dialogue avec l’entreprise « pour cerner ses soucis et ses contraintes ». Il considère que celle-ci doit être au cœur du débat, « alors qu’elle a toujours été maintenue en périphérie ».
D’un autre coté, il estime que la croissance qui a toujours été tirée par l’investissement public, le soit, de plus en plus, par la participation du privé.
Pressé de s’exprimer sur le retard observé dans la mise en place du Conseil national consultatif de promotion des exportations hors hydrocarbures, créé en 2004, le DG d’ALFEX répond que celui-ci était destiné à orienter la stratégie pour laquelle il a été créé. « Or dit-il, si nous nous n’avons pas de stratégie, il sert à quoi d’installer ce conseil ? »
M. Khamnou appelle à mettre, au préalable, les instruments de stratégie et de politique économique pour que ce conseil puisse, alors, faire son travail d’orientation et d’encadrement des activités d’exportation.