Les zones d’ombre dans la couverture en matière de radio-télédiffusion dans la wilaya d’Ouargla, seront entièrement levées d’ici la fin de l'année 2016, a indiqué lundi le ministre de la Communication, Hamid Grine.
Le problème des zones d’ombre dans la couverture de la wilaya d’Ouargla en matière de radio-télédiffusion sera résolu d’ici la fin de 2016, a déclaré le ministre, en visite de travail et d’inspection dans cette wilaya, amorcée au niveau du siège des stations régionales de la radio et de la télévision.
M.Grine a également fait état d’un taux de couverture de 75 % devant être atteint dans les prochains jours, en ce qui concerne la télévision numérique terrestre (TNT), pour le porter à 95 % avant la fin de l’année 2016, et répondre ainsi aux attentes de la population dans cette wilaya.
Les efforts déployés par le secteur permettront aussi aux habitants de la wilaya de capter les programmes de la chaîne Deux (Tamazight) de la Radio nationale, en plus de l’amélioration du taux de couverture "actuellement inacceptable" pour ce qui est de la Radio chaîne Trois et de celle de Jil-FM qui ne dépasse pas les 36 pourcent, a ajouté le ministre.
De plus, pour faire parvenir la voix de l’Algérie en dehors des frontières, deux nouveaux émetteurs seront installés sur le territoire des wilayas d’Ouargla et Bechar, de sorte à permettre un rayonnement de la radiodiffusion aux pays du Sahel, vers la fin de 2016 ou le début de 2017, a annoncé M.Grine.
Le ministre de la Communication a visité aussi la direction régionale de l’entreprise de la Télédiffusion algérienne (TDA) ou des explications lui ont été fournies sur les opérations menées en 2015 pour améliorer la couverture et permettre une bonne réception des programmes radio et télédiffusés, dont l’installation de quatre nouveaux émetteurs.
Tout comme trois nouveaux émetteurs sont retenus, au titre du programme arrêté pour cette année afin d’améliorer la réception des programmes radiophoniques en modulation de fréquences (FM) dans la région de Touggourt, selon les explications fournies à la délégation ministérielle.
M. Hamid Grine s’est ensuite enquis du projet de réalisation du nouveau siège de la direction régionale de l’entreprise TDA à Ouargla, qui atteint actuellement un taux d’avancement de 35 % et qui devra être livré au mois de septembre prochain, selon les informations fournies sur place.
Le ministre de la Communication poursuit sa visite de travail à Ouargla par une rencontre sur les dispositions concernant la Presse contenues dans l’avant projet de révision de la Constitution, avant de donner le coup d’envoi du tournage d’un feuilleton sur Cheikh Amoud, une figure de la résistance dans le Sud algérien.
Révision de la Constitution : "l’article 41, un acquis vers une presse professionnelle"
Le ministre de la communication, Hamid Grine, a indiqué que l’article 41 dans le projet de révision de la Constitution, portant dépénalisation du délit de presse, constitue un acquis "important" vers le véritable professionnalisme de la presse en Algérie.
Intervenant en ouverture d’une conférence sur "les dispositions relatives à la presse, contenues dans le projet de révision de la constitution", le ministre a affirmé que "l’article 41 réunit les conditions de la consécration de la liberté d’expression" et accorde la liberté "absolue" à la presse en veillant, toutefois, à ne pas porter atteinte à la dignité des personnes.
Cette démarche, a-t-il ajouté, s’inscrit dans le cadre du projet du président de la République, Abdelaziz Bouteflika, et traduit les efforts entrepris depuis 2014 par le ministère de la Communication en vue de consolider le professionnalisme de la presse en Algérie, a soutenu M. Grine.
Ces efforts ont permis jusque là de délivrer près de 4.500 cartes de journaliste professionnel, de la presse écrite et audiovisuelle, a-t-il ajouté.
"La délivrance de ce nombre important de cartes ne signifie nécessairement que l’ensemble tous les journalistes qui en ont bénéficié font preuve de professionnalisme, une qualité que seul le travail de terrain octroie, mais que cette carte permettra l’accès aux sources d’information, en tant que droit constitutionnel", a expliqué le ministre de la Communication.
"Il est du devoir des journalistes de faire preuve d’objectivité et de crédibilité"
Poursuivant son intervention lors de cette conférence, troisième du genre après celles de Constantine et Oran, le ministre a estimé que "les conditions sont réunies pour permettre l’exercice du métier de journaliste en Algérie, et qu’il est du devoir des journalistes de faire preuve d’objectivité et de crédibilité dans le traitement de leurs thèmes".
Les exposés présentés lors de cette conférence, à laquelle ont pris part des journalistes, des cadres du secteur, des académiciens et des représentants de la société civile, ont passé en revue les nouvelles dispositions liées à l’information, contenues dans le projet de la révision de la constitution, et leur impact sur la consécration et la consolidation de la liberté d’expression en Algérie, à travers la dépénalisation du délit de presse, l’annulation de son emprisonnement et l’interdiction de la censure préalable.
Nasreddine Lakhdari : l’article 41 un point "important" dans le processus démocratique
Pour Nasreddine Lakhdari, enseignant de droit international à l’université d’Ouargla, l’article 41 dépénalisant le journaliste est un point "important" dans le processus démocratique en Algérie, saluant les efforts menés pour la consécration de la liberté d’expression et dépénalisant le délit de presse, contribuant ainsi à la promotion de la production journalistique.
Hemissi Rédha, enseignant à la même institution universitaire, a, de son côté, évoqué certains droits et libertés liés à l’usage et l’exploitation des technologies de l’information et de la communication, le droit à l’accès à l’information qui a, a-t-il dit, est un droit du citoyen à l’information et de consolidation des droits de l’homme, ainsi qu’à la transparence dans la gestion des affaires publiques et l’ancrage de la culture de comptes à rendre et de gestion rationnelle.
La révision de la constitution pour la mettre au diapason des mutations que connait le pays est un "renforcement de la démocratie participative et de la bonne gouvernance", selon l'intervenant qui suggère, à ce titre, la création d’un "ministère de la bonne gouvernance", l’élaboration d’une loi garantissant l’accès à l’information et la mise en place d’une instance nationale chargée de veiller à la concrétisation de ce droit.