Tizi-Ouzou : 100 nouveaux cas de cancer de la prostate par an

Quelques 100 nouveaux cas de cancer de la prostate sont enregistrés annuellement dans la wilaya de Tizi-Ouzou, ont souligné, samedi, les participants à une journée d’information organisée à Tizi-Ouzou sur cette pathologie et qui ont insisté sur l’importance de la prévention.

Intervenant à cette rencontre organisée par le bureau local de l’association El Fedjr d'aide aux personnes atteintes de cancer, des médecins spécialistes ont souligné que les facteurs à risque de cette maladie qui touche l’homme et qui est le troisième type de cancer touchant le sexe masculin après celui du colo-rectum et le poumon, sont notamment liés à une mauvaise hygiène de vie.

Pr. Chouiter a souligné que les risques de survenus du cancer peuvent être diminués en évitant le tabac et l’alcool, le surpoids, toute forme de pesticides, en ayant une activité physique régulière, une alimentation équilibrée pauvre en viandes rouges et en graisse, riche en fruits et légumes notamment les légumes rouges riches en lycopène, a-t-elle ajouté en relevant l’effet protecteur de la vitamine A.

D’autres facteurs liés à la prédisposition génétiques, à l’amélioration du cadre de vie et à l’âge ont été également souligné par ces spécialistes, même si ce dernier facteur, l’augmentation de l’espérance de vie, n’a pas fait l’unanimité parmi les intervenants à cette journée.

C’est le cas du docteur Khellil qui a observé que la Chine, un pays développé et ou l’espérance de vie est des plus élevée, l’incidence du cancer de la prostate n’est que de 1,8 pour 100 000 hommes. "Ce cas mérite d’être étudié car on dit souvent que l’augmentation de l’espérance de vie et cancer sont liés alors que la chine fait exception à cette règle, dans ce cas", a-t-il dit.

Concernant le diagnostic du cancer de la prostate, les conférenciers, ont observé que le toucher rectal et le test de dosage d’antigène prostatique spécifique (PSA) ne permettent pas toujours de détecter la pathologie, a souligné Dr. Khellil.

Le toucher rectal ne permet de détecter que des tumeurs palpables et n’exclue pas un cancer alors que 10 % des hommes ayant un taux de PSA faible ont un cancer de la prostate. Le test le PSA à lui aussi ses limites car il peut être élevé pour des raisons non liés à un cancer (infection, inflammation, ou adénome de la prostate)’’, a-t-il ajouté.

Un nouveau gène appelé prostate cancer gène 3 (PCA 3) identifié en 1999 et qui est présent en permanence dans la prostate mais qui est fortement surexprimé dans les cellules prostatiques cancéreuses (60 à 100 fois plus que la normale, chez les patients) permet de poser un diagnostic plus précis, et de déterminer le risque et la gravité, a-t-on souligné.

Présent à cette rencontre, le wali, Abdelhakim Chater, a rappelé la volonté politique réaffirmée au plus haut niveau de l'Etat, pour lutter contre le cancer, s’exprime par la mise en place du Plan national anti-cancer 2015/2019, doté de ressources pour la réalisation de 15 centres de lutte contre le cancer, répartis à travers le pays, dont celui en cours de réalisation à Drâa-Ben-Khedda, pour une capacité de 140 lits.

Ce projet a "qui sera mis en service au terme du 1er trimestre 2019, constituera une réponse adaptée à une prise en charge thérapeutique homogène de cette affection et à un traitement de radiothérapie".

Pourvu de trois accélérateurs linéaires, le centre de Drâa Ben Khedda constituera aussi une approche idoine dans l'intégralité de la prise en charge des patients souffrant de cette maladie, a-t-il rappelé.

 

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