Si la pandémie du Coronavirus est plus au moins maitrisée aujourd’hui dans le pays, c’est essentiellement grâce au respect du confinement et des mesures de prévention et un relâchement, dans la phase actuelle, va relancer la pandémie, préviennent les spécialistes. Le directeur général de l’Institut Pasteur, Fawzi Derrar, déclare, ce mercredi, que «la stabilité des chiffres et les données des hospitalisations donnent espoir, mais il ne faut surtout pas crier victoire».
Reçu dans l’émission l’Invité de la rédaction de la radio Chaine 3, M. Derrar a mis en garde sur la baisse de vigilance et non respect des mesures de prévention, car, prévient-il, « si on revient aux regroupements de masses, ça va revivifier le virus de nouveau et tous les efforts qui ont été faits auparavant seront vains ». A ce propos, il cite l’exemple du Singapour qui a connu, ces derniers jours, « une deuxième vague avec une contamination humaine élargie à cause la baisse de vigilance, de l’immigration et du déconfinement de la population ».
Des chiffres stables et des « courbes en plateau »
Nous n’avons pas un discours « optimiste », « nous tenons, juste, à dire la vérité aux citoyens », a répondu M. Derrar à une question sur les déclarations rassurantes des responsables. S’appuyant sur les derniers chiffres communiqués par le Comité scientifique et les dernières données des hôpitaux, il avance que des hôpitaux, à l’instar de celui de Blida, sont « dans des courbes en plateau » [une stagnation de la propagation de la maladie], avec moins d’hospitalisation et de patients dans les services de réanimation.
Faut-il alors envisager le déconfinement ? Le patron de l’Institut Pasteur estime que cette question doit être réfléchie profondément. « Il faut, dit-il, s’appuyer sur les données scientifiques qui nous permettront de prendre des décisions sages ».
Près de 1000 tests de dépistage par jour
Présent dans neuf (9) wilayas, l’Institut pasteur se projette de s’implanter dans d’autres régions à l’instar de Tamanrasset, Ouargla et Djelfa pour atteindre « la représentativité géographique la plus homogène possible », annonce son directeur général. Grâce à cette stratégie de déploiement, l’institut pasteur qui réalisait quelques 500 dépistages par jour a atteint, aujourd'hui, les 1000 tests quotidiennement à travers ces 9 wilayas.