Le débat sur l’avant projet de révision de la Constitution continue d’alimenter la scène politique nationale. Bien que la mouture proposée contienne des dispositions partagées par toute la classe politique, certains de ses «amendements», à l’instar de la constitutionnalisation de l’intervention de l’Armée nationale populaire (ANP) hors des frontières du pays, divisent les commentateurs et les acteurs politiques.
Reçu ce mercredi dans l’émission l’Invité de la rédaction, l’analyste politique, Mustapha Heddam a appelé «au respect du crédo de non intervention de l’armée et son corollaire de la non-ingérence» en expliquant que ce sont ces deux principes qui ont fait de l’Algérie «un pays respecté et respectable».
Rappelant que l’armée nationale, en dépit des avancées enregistrées dans sa professionnalisation, demeure une armée populaire, M. Heddam a émis des réserves sur la nature des interventions menées sous la tutelle des Nations-Unis et qui se font «par décision de son Conseil de sécurité». «Nous n’avons pas tous les droits au niveau du Conseil de sécurité», a-t-il souligné avant de demander «où sont ces guerres conduites par les Nations Unis pour défendre les grands principes de l’humanité ?».
Interrogé au sujet des autres dispositions contenues dans cette mouture, M. Haddam considère que cette plate-forme contienne des dispositions «révolutionnaire» qu’il faut appuyer et d’autres amendements qui sont à «enrichir».
Se disant favorable d’un débat très large et démocratique, l’invité de la Chaine 3 appelle, à l’occasion, la classe politique à «participer avec des propositions sérieuses» et les décideurs à prendre en considération tous les avis.