Le peuple Algérien a démontré, encore une fois, sa capacité à relever les défis en perpétuant le principe d’unité national. C’est avec un élan de solidarité national exemplaire que les Algériens et Algériennes célèbrent, cette année, le double anniversaire de l'offensive du Nord-Constantinois, le 20 août 1955, et de la tenue du Congrès de la Soummam, le 20 août 1956.
Devant les feux de forêt ravageurs et la pandémie du coronavirus, le peuple algérien a fait preuve d'une solidarité exemplaire. De nombreuses caravanes chargées de milliers de tonnes d'aides de toutes sortes se sont rendues de toutes les régions du pays vers les wilayas touchées par les incendies, notamment Tizi-Ouzou, Bejaïa, El Tarf, Jijel et Souk Ahras.
Des opérations spontanées de collecte de dons ont été organisées à travers tout le territoire national.
A cette occasion, le chef de l'Etat a salué "l'élan de solidarité du peuple algérien qui traduit la grandeur de ce dernier et qui se veut une réponse forte à tous ceux qui tentent d'exploiter cette conjoncture difficile que la nation surmontera sûrement".
Dès le déclenchement des feux de forêt, le président de la République a ordonné la mobilisation de "tous les moyens humains et matériels" pour leur extinction.
La commémoration du double anniversaire de l'offensive du Nord-Constantinois, le 20 août 1955, et de la tenue du Congrès de la Soummam, le 20 août 1956, est marquée cette année également par le lancement du projet "De notre Mémoire" dans l'objectif de faire connaître l'histoire de l'Algérie de 1830 à 1962.
Il s'agit de l'élaboration par le ministère des Moudjahidine, en coordination avec le ministère de la Communication, d'un dossier sur l'histoire de l'Algérie qui sera publié par la presse écrite afin de "préserver la Mémoire nationale et promouvoir le sens historique auprès du lecteur pour l'accoutumer à suivre la rubrique histoire dans la presse et les médias nationaux".
L'offensive du Nord-Constantinois a été lancée le 20 août 1955 dans le but de desserrer l'étau sur la région des Aurès, assiégée par l'armée coloniale française, et apporter ainsi un nouveau souffle à la Révolution naissante.
Sous le commandement du Chahid Zighoud Youcef, des attaques d’une grande ampleur avaient ciblé plusieurs objectifs de l'occupant français, principalement dans les villes de Constantine, Skikda, Guelma et Collo.
Cette offensive avait réussi à mettre en échec les tentatives de la France coloniale visant à opérer une rupture entre la Révolution et le peuple algérien et fait voler en éclats la politique d'intégration qu'elle prétendait promouvoir et sur laquelle elle s'appuyait pour stopper le processus de la Guerre de Libération. Cette offensive a également mis en évidence l'adhésion totale du peuple algérien à la Révolution.
Une année plus tard, s'était tenu, à la même date, à Ifri-Ouzellaguène (Bejaïa), le Congrès de la Soummam qui avait permis de doter la Révolution d'un cadre organisationnel, à travers la plate-forme éponyme, et de structurer l'Armée de libération nationale (ALN) et le Front de libération nationale (FLN).
Parmi les résultats les plus importants du Congrès de la Soummam, il y a lieu de citer la délimitation des six Wilayas historiques avec leurs composantes, la mise en place du Conseil national de la Révolution (CNR), fédérateur de l'ensemble des dirigeants de la Révolution, et le Comité de coordination et d'exécution (CCE), qui donnera naissance au Gouvernement provisoire de la République algérienne (GPRA).