Les membres du Conseil de sécurité de l'ONU ont qualifié d'"extrêmement fragile" la situation prévalant au Liban, mettant en garde contre "une crise profonde" dans ce pays au cas où les dirigeants ne parviennent pas à former un nouveau gouvernement.
Cette mise en garde a été lancée lors d'un échange par visioconférence jeudi entre les membres du Conseil de sécurité et la coordinatrice adjointe des Nations Unies pour le Liban, Najat Rochdi.
Ainsi, Najat Rochdi, a déclaré que le Conseil de sécurité de l'ONU avait exhorté les forces politiques libanaises à "faciliter la formation d'un gouvernement et à entreprendre les réformes nécessaires pour mettre le pays sur la voie de la reprise".
Selon Mme Rochdi, le Conseil a salué le rôle joué par les Forces armées et les forces de sécurité libanaises dans la sauvegarde de la souveraineté, de la sécurité et de la stabilité du pays au cours de cette période très sensible de son histoire, même si elles ont été touchées par la crise socio-économique.
Le Conseil de sécurité de l'ONU a également réitéré son soutien au Liban, à son peuple, à sa souveraineté et à son intégrité territoriale, a-t-elle ajouté.
Mercredi, le président libanais, Michel Aoun, a demandé au Premier ministre désigné, Saad Hariri, de démissionner s'il n'est pas en mesure de former un gouvernement "immédiatement".
"Je demande au Premier ministre désigné de former immédiatement un gouvernement capable de sauver le Liban d'un nouvel effondrement ou de démissionner et d'ouvrir la voie à d'autres candidats pour former un gouvernement", a déclaré le président dans un discours télévisé.
M. Hariri a été chargé de former un nouveau gouvernement en octobre dernier, mais il n'a pas réussi à le faire en raison de désaccords sur la répartition des portefeuilles ministériels clés entre les différentes factions politiques.
La formation du gouvernement au Liban est une condition sine qua non pour le déblocage d'une assistance financière internationale.
Face à cette impasse politique et l'effondrement record de la monnaie nationale, de nombreux libanais manifestent à nouveau dans les rues depuis plusieurs semaines, dans une sorte de regain de la révolte populaire déclenchée le 17 octobre 2019 contre la classe dirigeante.
APS