Le ministre des Affaires maghrébines, de l'Union africaine et de la Ligue arabe, Abdelkader Messahel a affirmé que "les Libyens sont appelés, aujourd'hui plus que jamais, à prendre conscience de la gravité de la crise et des risques que fait peser l'absence d'institutions face aux menaces qui guettent leur pays".
Intervenant à l'ouverture des travaux de la 7e réunion ministérielle ordinaire des pays voisins de la Libye, M. Messahel s'est dit convaincu que les Libyens allaient répondre aux appels de la communauté internationale pour cristalliser les aspirations du peuple libyen à la sécurité, à la paix et à la stabilité.
Il a rappelé, à cet effet, les appels lancés, lors d'une réunion similaire tenue en juin dernier à N'Djamena (Tchad), en direction de toutes les parties libyennes les invitant à privilégier le dialogue, la concertation et la solution politique en vue de parvenir à une issue pacifique et mettre un terme aux souffrances du peuple libyen.
M. Messahel a appelé les Nations Unies, à travers son représentant spécial en Libye, à intensifier leurs efforts afin d'amener toutes les parties à adhérer au processus de paix pour le rétablissement de la sécurité et la paix.
Le "projet politique proposé en juillet 2015 a constitué une issue appropriée pour le traitement de la crise libyenne notamment par la formation d'un gouvernement d'union nationale qui prend en charge la gestion de la transition, la préparation des élections, la prise de mesures à même de relever les défis politiques et sécuritaires et la lutte contre le terrorisme", a ajouté le ministre.
Il a rappelé que ces propositions avaient été accueillies favorablement tant par le peuple libyen que par la communauté internationale consciente du fait que la persistance du conflit en Libye ne fera qu'aggraver les menaces et risques sur toute la région.
La réunion d'un jour, à laquelle prennent part tous les pays voisins de la Libye (Algérie, Egypte, Soudan, Niger, Tchad et Tunisie) en plus de l'Union africaine, la ligue arabe et l'Union européenne, s'inscrit dans le cadre des efforts consentis en vue d'une issue politique et pacifique à la crise en Libye.
Elle constitue également un prolongement à la réunion de N'Djamena tenue en juin dernier. APS