Ould Kablia: la France ne pouvait pas contrecarrer la résistance algérienne

L’Algérie célèbre ce 19 mars la fête de la victoire. Une date historique marquant l’entrée en vigueur du cessez-le-feu négocié lors des accords d’Evain. C’était la fin de 7 années de guerre et l’ouverture de la voie à l’indépendance de l’Algérie. Dans un témoignage à la radio Chaine 3, Daho Ould Kablia revient sur les raisons qui ont poussé la France à abdiquer devant la résistance du peuple Algérien.

Pour le président de l’Association des anciens du MALG «ces négociations ont été l’aboutissement d’une longue maturation d’initiatives émanant principalement de la partie française». Car le colonialisme français et après avoir tenté toute les méthodes d’éradication du mouvement nationale, était forcé de reconnaitre la force politique et militaire de la résistance algérienne.

«C’est ainsi, poursuit Ould KAblia, que depuis 1956, des appels discrets ont été lancé à la partie algérienne pour l’amener à cesser les combats». Redoutant une défaite cuisante, la France tenta de sauver son empire colonial de l’effondrement en proposant au FLN de «réduire son emprise sur le pays à une gestion autonome sous sa tutelle, comme c’était le cas dans les deux pays voisins».  

Les dirigeants Algériens qui mesuraient le rapport de force ne voulaient pas d’une autonomie ni d’une indépendance partielle. Une «autonomie interne enlève aux dirigeants toutes possibilités de développer une politique indépendante», explique Ould KAblia.

Les dirigeants français savaient qu’«aucune armée, aussi puissante soit-elle, ne peut venir à bout de la volonté de résistance d’un peuple décidé à briser les chaines de sa domination». 7 après le déclenchement de la guerre de libération nationale, la France qui jurait d’anéantir la résistance, employant pour cela des artifices d’une extrême violence (torture, viols, assassinats, massacres massifs de populations, enfermements dans des camps de concentration…), va finir par abdiquer devant la détermination du peuple algérien en invitant son représentant le GPRA à négocier l’indépendance du pays.

La délégation Algérienne rejettera l’offre Française d’«une indépendance à la carte» et d’«une souveraineté différé». En dépit des manigances du gouvernement Français pour garder la mainmise sur le sud algérien, les accords d’Evian, signés le 19 mars 1962, consacrent l’indivisibilité du territoire et le droit à l’autodétermination d’un peuple longtemps opprimés par la barbarie coloniale. 

National, Histoire