COOPERATION ENTRE BAMAKO ET ALGER Destin lié entre l’Algérie nouvelle et le Malikura

Comme le Mali qui aspire à un renouveau et un processus de reconciliation pour accélérer sa marche vers le développement, l’Algérie nouvelle est en chantier. Et ce grand voisins ne cesse d’apporter son appui multiforme pour une plus grande stabilité dans notre pays. Ces idées ont meublé des échanges détendus et informels entre les hommes de media ste l’Ambassadeur de l’Algérie au Mali, Boualem Chebihi, dans la soirée du samedi 30 janvier dernier, dans les locaux de la residence du diplomate, sise à Daoudabougou.

L’Algérie et le Mali partagent une frontière terrestre de 1200km avec des interactions séculaires
profondes et multiformes entre les populations respectives de la longue frontière commune.
En plus de la géographie, le poids de l’histoire a fait que les relations qu’entretiennent les deux pays sont toujours sous-tendues par une solidarité réciproque agissante entre les deux peuples Combat commun pour les indépendances

Du côté malien, rappelled Boualem Chebihi, cette solidarité a trouvé l’une de ses manifestations majeures dans le combat commun pour les indépendances en Afrique.

A ce titre, les Algériens n’oublient jamais le soutien actif du Mali à l’indépendance de l’Algérie.
Cette fraternité d’hier a continué après l’indépendance de l’Algérie. L’objectif était, de part
et d’autre, de travailler, avec les autres pays africains, et dans l’esprit et la lettre des principes
et idéaux de l’OUA et des Nations Unies, pour parachever le décolonisation du continent. Si
cet objectif a pu être quasiment réalisé, il reste aujourd’hui à faire des efforts dans un sens,
celui du Sahara Occidental.

Sur ce cas précis, et malheureusement, relève l’ambassadeur de l’Algérie au Mali, il reste fort à
faire pour permettre au peuple sahraoui d’exercer son droit inaliénable à l’autodétermination.
«Les derniers développements d’El Guerguerat nous préoccupent à cet égard.

L’Algérie a appelé les deux parties en conflit à la retenue et au strict respect du cessez-le-feu instauré à la faveur du plan de règlement des Nations Unies de 1991. Ce plan est censé permettre au peuple du territoire non autonome du Sahara Occidental d’exercer son droit à disposer de lui-même, conformément à la Résolution 1514 de l’Assemblée générale des Nations Unies du 14 dé-
cembre 1960».

L’Algérie a appelé également le SG de l’ONU a nommé son représentant spécial pour prendre
le processus de paix qui permettait à ce territoire de s’autodé-terminer conformément à la légalité internationale.
 
Médiation de l’Algérie dans la crise cyclique du Mali «Du côté algérien, l’on n’a pas ménagé sa solidarité à son voisin malien dans les moments de crise et de difficultés. L’Algérie mène les efforts de stabilisation des régions septentrionales du Mali secoués par des rebellions à différentes périodes de l’histoire du pays», assure le diplomate algérien.

Avant de préciser que dans le prolongement de son expérience dans la gestion des crises antérieures (Accord de paix de Tamanrasset de 1991, Pacte National de 1992 et Accord d’Alger de 2006), l’Algérie a mené une médiation internationale en vue d’aboutir, par le dialogue inclusif, à une solution globale et définitive à la nouvelle rebellion, qui a secoué ces régions depuis janvier 2012.
Cette nouvelle médiation a été couronnée par la conclusion de « l’Accord pour la paix et la
Réconciliation au Mali issu du Processus d’Alger
» signé les 15 mai et 20 juin 2015 à Bamako.
Un Accord qui préserve l’essentiel pour le Mali et offre aux Maliens le cadre idoine pour restaurer la paix et consolider la réconciliation dans le pays.

«C’est là une étape certes importante du processus de paix au Mali, mais cette étape n’est pas
suffisante à elle seule. Elle devra être consolidée, en toute bonne foi, par la mise en œuvre de l’Accord. Et c’est ce qui est en cours avec l’appui des partenaires du Mali regroupés au sein du Comité de suivi de l’Accord (CSA)», a expliqué Boualem Chebihi.

Dense coopération bilaté-rale

Le dialogue entre l’Algérie et le Mali régulièrement entretenu à différents niveaux a largement
contribué à conférer à la relation bilatérale une dimension de portée voire stratégique, comme
en témoignent les nombreuses visites échangées au plus haut niveau, les réunions assez régulières des mécanisme de coopé-ration existants ( Commission Mixte de coopération, Comité Bilatéral Frontalier, Comité bilatéral stratégique, mécanisme de consultation politique au niveau des SG des MAE), et le nombre d’accords de coopération sectorielle signés.

L’Algérie, premier pourvoyeur de bourses

En plus des initiatives de solidarité (politiques et humanitaires), à en croire le Représentant d’Alger à Bamako, la coopération militaire et sécuritaire demeure la pierre angulaire de l’action sectorielleconcrète entre les deux pays.

L’Algérie est, par ailleurs, le premier pourvoyeur de bourses d’études au Mali avec un quota annuel de près de 400 bourses dans divers domaines. L’Algérie est également présente dans le secteur du transport aérien des passagers avec une desserte Alger-Bamako assurée par Air Algérie. Dans le domaine des finances, le Mali a bénéficié en 2010 de l’effacement de sa dette envers notre pays, d’un montant de 1, 495 millions de dollars US.

Un effort est en cours pour instaurer un partenariat élargi à d’autres créneaux mutuellement
porteurs dans les domaines économiques, commercial, scientifique et technique. La coopération dans ces secteurs demeure en effet modeste en dépit des potentialités avérées.

Le Mali est aujourd’hui un pays qui relève d’une grave crise politico-sécuritaire. Le voisinage
et l’histoire font que, quelles que soient les circonstances, l’Algérie sera toujours aux côtés du Mali.

Accompagnement de l’Algérie à la Transition en cours au Mali

Dans ce cadre, l’Algérie apporte tout son soutien à la transition en cours dans le pays pour
qu’elle puisse être apaisée et concluante.Entre autres, les deux visites effectuées en août et septembre passé par le MAE algérien, Sabri Boukadoum, en témoignent.

L’Algérie et la crise du COVID-19

. L’Algérie n’est pas dans la même situation sanitaire que beaucoup d’autres pays. Avec 3 à 4 décès par jour, l’Algérie est en transition sanitaire vers l’immunité collective.
. L’achat du vaccin est préventif et permettra la mobilité vers l’étranger.
. L’Algérie a opté pour un vaccin adapté aux populations âgées et fragiles.
. Le vaccin sera obligatoire pour les voyages internationaux.
. L’Algérie soutiendra d’autres pays et apportera son aide (comme toujours) à nos frères au Sahel.
L’Algérie nouvelle, un modèle pour le Malikura?
. Forte quête de changement pour une meilleure gouvernance exprimée par la population et les pouvoirs publics y répondent de manière déterminante et méthodique.
. Il y eu déjà la tenue de l’élection présidentielle du 12 décembre 2020 qui a vu la victoire du président Abdelmadjid Tebboune.
. La révision de la Constitution est intervenue le 1er novembre.
. Préparatifs en cours pour la tenue des prochaines échéances électorales sur la base d’une loi
organique révisée portant régime électoral est en cours de discussion au niveau des partis
politiques. En plus du changement relatif au système électoral (scrutin proportionnel plurinominal, le texte a proposé la parité dans les listes, entre hommes et femmes, la présence obligatoire des jeunes (un tiers) ainsi que des dispositions pour le contrôle financier des campagnes électorales.

L’Algérie et le reste dumonde

L’Algérie nouvelle continuera à apporter sa contribution dans le concert des Nations. Elle dispose de tous les atouts pour continuer à y participer pleinement. La solidarité de l’Algérie à l’Afrique est un principe fondamental inscrit dans sa politique extérieure :
N’avait-elle pas annulé les dettes africaines ?
N’accueille-t-elle pas des milliers d’étudiants africains en Algérie ?
Ne forme-t-elle pas l’élite africaine dans nos grandes écoles ?
N’avait-elle pas hébergé et soutenu tous les mouvements de
libérations africains ?
N’avait-elle pas construit des infrastructures (Route Transsaharienne, fibre optique, télécommunication, énergie…) pour relier l’Afrique au Monde sur ses fonds propres.
“L’Algérie nouvelle assumera pleinement son rôle de leader sur le continent”, a conclu l’ambassadeur alégérien.
Rappelons que l’ambassadeur d’Algérie au Mali, Boualem Chebihi, a été récemment choisi par le réseau panafricain Afrobaromètre  parmi les 50 personnalités qui ont marqué l’année 2020 au Mali. Le diplomate a été choisi parmi la quarantaine d’ambassadeurs accrédités à Bamako et, dans cette liste consacrée aux diplomates, figurent seulement trois diplomates étrangers, dont ceux d’Algérie, du Maroc et de la Chine.
Bruno Djito SEGBED
Source: MALI-HORIZON