
Le président russe Vladimir Poutine a signé mardi la loi fédérale ratifiant l'accord russo-turc sur le gazoduc Turkish Stream, donnant ainsi son feu vert à la pose de deux conduites d'une capacité de 15,75 milliards de m3 de gaz sous la mer Noire, entre la Russie et la partie européenne de la Turquie.
La Douma (chambre basse du parlement russe) avait précédemment ratifié l'accord le 20 janvier dernier et le Conseil de la Fédération (chambre haute) avait donné son feu vert au document le 1er février.
La Russie et la Turquie ont signé l'accord intergouvernemental sur le gazoduc Turkish Stream le 10 octobre 2016. Le texte prévoit la pose de deux conduites de gaz sous la mer Noire.
Une conduite acheminera du gaz russe vers le marché turc et l'autre reliera la Russie à l'Europe via la Turquie.
"La construction de la seconde conduite dépend de l'intérêt manifesté par l'Europe pour le gaz russe et des garanties que les autorités européennes accorderont à ce projet", selon l'agence Sputnik.
La réalisation de ce projet, important pour les deux pays, avait été retardée en 2015 en raison de la crise qu'avaient connue les relations entre la Russie et la Turquie.
Le ministre turc de l'Energie, Berat Albayrak, avait déclaré que les travaux de construction du gazoduc Turkish Stream commenceraient début 2017. La fin des travaux est prévue pour décembre 2019.
La Russie et la Turquie ont décidé de construire ce gazoduc, le deuxième entre les deux pays, suite à la décision russe d'abandonner le projet South Stream après la position hostile de l'Union européenne. Toutefois, les négociations ont été suspendues en 2015 en raison d'une crise dans les relations bilatérales.
Dans une seconde étape, Turkish Stream doit également arriver jusqu'à la frontière grecque par le fond de la mer Noire. Le tronçon sous-marin de cette canalisation sera long d'environ 910 km. Le coût du projet était initialement évalué à 11,4 milliards d'euros.
Il devrait comprendre quatre conduites censées acheminer du gaz russe vers les pays du sud-est européen, dont la Grèce.
Il est également prévu de construire un hub gazier à la frontière turco-grecque, afin que les Etats de l'Union européenne puissent s'y approvisionner en gaz après avoir mis en place les infrastructures nécessaires à cet effet. APS