
La plasticienne autodidacte Atika Maouche a touché, à travers son exposition "Iklaâ" (décollage) tenue depuis jeudi à la Maison de la culture Malek-Haddad de Constantine, les tréfonds de l’âme humaine.
A travers ses 74 toiles exposées, l’artiste a peint ses "émotions et pensées intimes" par une esthétique qui force l’admiration.
Rencontrée au hall de la Maison de la culture, l’artiste, femme au foyer, affirme que la mort de son père, en 2005, qui fut un évènement tragique l’avait placé sur la voie de la peinture qu’elle pensait être une occupation passagère avant de la voir se développer pour devenir une passion.
Après des débuts à la Maison de jeunes de Bab El Kantara, Atika Maouche rejoint en 2010, l’école régionale des beaux-arts de Constantine. Avec le temps et l’évolution de sa technique picturale, la plasticienne remplace les couleurs sombres imposées à ses débuts par son chagrin par d’autres couleurs qui inspirent espoir, vivacité et renouvellement.
Admiratrice des artistes Baya et Mohamed Issiakhem ainsi que le hollandais Van Gogh, la plasticienne Atika Maouche combine, avec autant de maîtrise, peinture à l’huile et acrylique.
Amatrice du beau verbe et de nouvelles, l’artiste affirme s’inspirer de ses lectures comme des évènements anodins de la vie de tous les jours alternant gaieté et tristesse, satisfaction et colère.
La quête des prix est "le cadet de mes soucis", affirme Atika Maouche qui assure peindre pour s’exprimer. Le seul fait d’exposer et de se faire inviter à exposer est en soi "une reconnaissance amplement réconfortante", confie-t-elle en annonçant sa participation les 8 et 14 mars à deux expositions au palais de la culture Mohamed Laïd Al Khalifa et à l’université Constantine-3.
Le rêve d’Atika Maouche est de parvenir un jour à peindre une toile qui obtienne une reconnaissance universelle.