Le général McMaster : Washington n’envisage pas d’agir seul en Syrie

Le conseiller du président Donald Trump à la sécurité nationale, le général H.R McMaster, a déclaré lundi que les Etats-Unis n’allaient pas agir d’une façon unilatérale en Syrie mais sans écarter d’autres frappes américaines contre ce pays.

Dans son premier entretien télévisé, McMaster, a indiqué que Trump cherchait une solution politique internationale à la question du départ du président syrien, Bachar al-Assad.

"Il est très difficile de comprendre comment une solution politique pourrait résulter du maintien du régime d'al-Assad mais nous ne disons pas que nous sommes ceux qui vont effectuer ce changement", a déclaré McMaster en appelant la Russie à arrêter son soutien au président syrien.

Juste après l’attaque chimique présumée de Khan Cheikhoun dans la province d'Idleb au nord-ouest de la Syrie, imputée à l'armée syrienne, le président américain a déclaré que son attitude envers al-Assad "a beaucoup changé", alors que le secrétaire d'Etat, Rex Tillerson, a affirmé que "des étapes sont en cours" pour organiser une coalition dans le but de faire chuter le président syrien.

Mais le Congrès a demandé à la Maison Blanche d’être consulté sur les futures frappes en Syrie en exigeant du président américain une stratégie globale et plus cohérente sur le règlement de la crise syrienne.

Invité à clarifier la position de la Maison Blanche à l’égard du règlement de la crise syrienne, le conseiller à la sécurité de Trump a répondu que la lutte contre l’organisation terroriste autoproclamée "Etat Islamique" (Daech/EI) et le départ d’al-Assad étaient "deux objectifs simultanés" et que la frappe américaine de vendredi dernier visait à envoyer "un message politique fort à al-Assad."

"Nous sommes prêts à faire plus ( ) le président prendra toute décision qu'il estime être dans le meilleur intérêt du peuple américain", a-t-il dit.

La frappe américaine vendredi a été largement critiquée par des élus du Congrès qui ont reproché à l’administration américaine l’absence de stratégie dans la gestion du dossier syrien.

L’influent sénateur républicain de l’Etat du Texas, John Cornyn, a déclaré que le président devrait travailler avec le Congrès pour gérer ce manque de vision concernant le règlement de la crise syrienne qui dure depuis plus de six ans.

De son côté, le sénateur démocrate du Maryland, Ben Cardin, a critiqué l’incohérence qui a caractérisé la politique américaine en Syrie.

Réticents à déployer des troupes sur le terrain en Syrie, les Etats-Unis ont oeuvré depuis des années à empêcher al-Assad de renforcer son pouvoir. APS

Tags:

Monde, Asie, Amériques