
La promotion du parc zoologique et d'attraction de Ben Aknoun s'impose désormais aux autorités publiques pour hisser cet espace naturel au rang des parcs mondiaux.
Cet intérêt s'est traduit par une étude de faisabilité à caractère technique t économique du parc de la Concorde civile (Ben Aknoun) qui s'étend sur une superficie de 307 hectares. Ainsi, un montant de 24 milliards de DA aura été débloqué à ce projet prometteur pour transformer cet espace en un "pole sportif, culturel, écologique et de loisirs", a appris l'APS auprès du bureau d'études sur le développement rural (ministère de l'Agriculture).
Le parc sert d'abri à 1.555 animaux qui se meuvent sur une superficie de 70 hectares où les 137 espèces sont confiées aux soins d'une clinique vétérinaire et d'une unité multiservices.
Le parc "est vétuste et ne répond plus aux critères requis", lit-on dans le document réservé à ce volet qui souligne qu'après constat, les cages et les barreaux en fer se dressent encore pour maintenir captifs ces animaux au sein même de la maison nature.
Le directeur général du bureau d'études, Salah Bey, a indiqué que ces animaux avaient besoin d'un "meilleur entretien" en termes de nourriture, de gîte et de prise en charge vétérinaire, précisant que la situation actuelle ne correspondait nullement à l'environnement naturel indispensable à leur survie.
A cet effet, le bureau propose de "relâcher" les animaux afin de suggérer une présentation plus attractive des animaux aux visiteurs qui rappelle, sans cesse, l'"aventure" en pleine nature tout en veillant aux conditions de sécurité assurées par un personnel ayant reçu une formation en la matière.
Cependant, le parc d'attraction est demeuré "en retard" et les jeux sont "anciens" car fonctionnant mécaniquement ce qui requiert une modernisation "radicale".
Cette partie du parc d'une superficie de 76 hectares continue d'attirer un nombre sans cesse croissant de familles et jeunes en quête de divertissement et de détente notamment en période de vacances scolaires ou de fêtes.
L'on dénombre 11 jeux pour adultes, 9 pour enfants, une salle de multi-jeux et un petit train à roues.
Le bureau propose d'autre part, des jeux alternatifs plus modernes en direction de différentes franges d'age à réaliser à travers un partenariat étranger, a-t-il poursuivi.
Une société sud-coréenne a d'ores et déjà, été contactée pour la réalisation d'espaces de jeux en vogue de par le monde dont Disney Land. Elle assurera en outre, la formation et le suivi.
Réactiver le téléphérique, le train et réhabiliter le tapis végétal
Sillonner les différents espaces que compte le parc devient une épreuve éreintante pour le visiteur en raison du manque palpable de panneaux indicatifs et cognitifs, de dépliants et de cartes pour guider le citoyen dans sa tournée.
Outre la ferme pilote prévue dont l'apport sera incontestable à la culture environnementale, le responsable a estimé que la forêt de Ben Aknoun recouverte de pins d'Alep à raison de 50% exigeait impérativement l'aménagement de passages et l'équipement des espaces avec des tables et chaises et le plus important, l'installation de caméras de surveillance pour veiller à la sécurité du citoyen.
Il a confié ainsi, que le parc de la Concorde civile fait face à des "enjeux importants" que le bureau d'études envisage de relever en partenariat avec les différentes instances dont la wilaya d'Alger, le secteur des ressources en eau, la Direction des forets, l'aménagement du territoire et l'habitat dans un souci de préserver l'écosystème.
Par ailleurs, le parc de Ben Aknoun ne figure dans aucune "classification" comme c'est le cas pour les parcs dans les pays avancés. Sa détérioration atteindra son paroxysme si les pouvoirs publics venaient à réaliser une route traversant la forêt. Celle-ci rompra la vie "dans cet espace gigantesque" a encore relevé le directeur du bureau d'études.
Par ailleurs, les maquettes du projet indiquent la réalisation de 3 grands pavillons pour exposition sur une superficie de 15000m² qui servira également de base agricole pour abriter les manifestations internationales et nationales en la matière. Il est question aussi de créer la cité des conférences sur une superficie de 3000 m², un village pour la mémoire et la culture et d'autres structures tout aussi indispensables.
Force est de constater l'état désastreux de la station téléphérique à l'arrêt depuis plus d'une décennie après avoir été un endroit privilégié offrant aux visiteurs une vue sans pareille surplombant l'ensemble du paysage.
A ce propos, le directeur général du bureau d'études a fait remarquer que le projet de modernisation du parc ne saura intervenir sans la relance du téléphérique et la voie ferrée abandonnée depuis un bail.
Il a affirmé également, que l'étude évoque l'exploitation éventuelle d'un vieux barrage situé au cœur même de la forêt avec une capacité de remplissage de 3000 m3. Ce dernier sera utilisé dans le recyclage des eaux souterraines.
S'agissant des structures hôtelières, l'étude ne consacre aucun volet à la question dans une première étape. Le parc compte deux hôtels "Le Monkada" (résidence privée) et "Le mouflon d'or" (60 chambres). Il sera fait appel à un partenariat avec les secteurs privé et public et même étranger.
A fin 2016, le parc a accueilli 1020 960 visiteurs, selon des statistiques du centre de police qui se trouve sur les lieux et qui veille à la protection des biens et des personnes sans occulter la mission de sensibilisation du visiteur à l'importance de respecter les constantes naturelles du parc aux fins d'assurer leur durabilité dans un milieu environnemental privilégié.
L'affluence va grandissante durant les week-ends, les congés et les fêtes. Les services de sûreté de la wilaya d'Alger ont recensé fin 2016, 19 cas de vol et procédé à l'arrestation de 10 individus en possession de stupéfiants et 12 autres en état de recherche.
Du fait des sentiers tortueux et des tournants dangereux, les enfants s'exposent à des accidents divers. Le centre de police du parc a enregistré 15 cas nécessitant des secours suite à des blessures et ce, grâce aux patrouilles mobiles et piétonnes de la forêt. APS