Libye : Kobler évoque "un possible amendement" de l’accord politique libyen

Le représentant spécial du secrétaire général et chef de la mission d'appui des Nations Unies en Libye (Manul), Martin Kobler, a évoqué mercredi à New York un possible amendement de l’accord politique libyen (LPL) qui pourrait intervenir dans les prochaines semaines.

L’année "2017 doit être l’année des décisions sur d’éventuels amendements de l’accord politique libyen permettant à la chambre des représentants d’entériner le Gouvernement d’unité nationale", a déclaré l’émissaire de l’ONU au cours d’un briefing au Conseil de sécurité sur la situation en Libye.

Et d’ajouter que "des progrès ont été consentis durant les deux derniers mois" par les différentes parties libyennes laissant entrevoir "un possible amendement de l’accord".

Cependant la révision doit tenir compte de certains principes à maintenir dans cette démarche, a précisé Kobler en affirmant à ce propos que le LPL doit demeurer le cadre régissant le processus politique engagé en Libye pour résoudre la crise qui secoue ce pays.        

"Les solutions à cette crise doivent être trouvées grâce à un dialogue inclusif (qui n’exclue aucune partie) et les amendements doivent être entérinés par la chambre des représentants" à Toubrouk, principal opposant avec le maréchal Khalifa Haftar au Gouvernement d’unité nationale, a-t-il dit.

L’amendement de l’accord devrait être suivi par une révision de la constitution, a-t-il expliqué. 

M. Kobler a souligné que cette démarche doit être mise en oeuvre sous l’égide des Nations Unies mais a reconnu que le processus politique doit être mené par les Libyens qui seuls sont en mesure de prendre des décisions sur l’avenir de leur pays.

Kobler a fait savoir que ces amendements ont été évoqués lors des réunions qu’il a tenues avec les parties engagées dans le processus du règlement de la crise libyenne que ce soit à l’intérieur ou à l’extérieur de la Libye.

Parmi les points essentiels discutés lors de ces réunions figurent la question "du commandement suprême de l’armée et le rôle du maréchal Haftar et la composition du conseil présidentiel libyen", a-t-il fait savoir.

"Je suis certain qu’une solution sera trouvée dans les semaines à venir permettant de trancher sur ces questions et de formuler des recommandations qui seront soumises aux institutions compétentes pour approbation", a-t-il affirmé.

Jusqu’ici, aucune partie "ne peut déterminer la démarche à suivre, il s’agit d’un effort collectif", a-t-il enchaîné en indiquant que toutes les institutions libyennes doivent assumer leurs responsabilités d’assumer l’application de l’accord politique une fois amendé.

M. Kobler a appelé la chambre des représentants à désigner une délégation pour participer à cette démarche tout en tenant à saluer "les efforts déployés par les pays voisins de la Libye qui contribuent à promouvoir le consensus entre les différentes parties libyennes". APS

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