
Le président de l’Association nationale des grands invalides de la Guerre de libération nationale, Mohamed Bouhafsi, est décédé lundi, dans un hôpital parisien, des suites d’une longue maladie, a-t-on appris du chargé de communication de l’organisation.
Le défunt, décédé à l’âge de 81 ans, avait rejoint les rangs de l’Armée de libération nationale (ALN), dès le déclenchement de la Révolution le 1er novembre 1954.
Lui-même grand invalide de la guerre de libération, il créa en 1991, cette association dont le siège est basé à Oran.
De la lutte armée contre le colonialisme français à la prise en charge des invalides de guerre
Le parcours du regretté moudjahid Mohamed Bouhafsi, décédé lundi matin dans un hôpital de la banlieue parisienne (France) à l’âge de 81 ans suite à une longue maladie, a été jalonné de sacrifices et d'héroïsme.
Après avoir participé à la lutte contre le colonisateur français, il se consacra après l’indépendance au service des grands invalides de la Guerre de libération nationale, présidant l'association de cette catégorie sociale.
Le défunt moudjahid rejoignit les rangs de la Glorieuse Révolution algérienne en 1954 en adhérant au groupe des fidaine de France où il prit part à plusieurs opérations fidaie et fut pourchassé par la police et les services secrets français.
Ces opérations ayant subi de lourds revers aux forces coloniales faisaient la "une" des journaux français de l’époque. Le Commandement de la Révolution avait accordé alors à Bouhafsi de regagner le Maroc en passant par l’Allemagne et l’Espagne.
Au Maroc, il rallia les rangs de l’Armée de libération nationale (ALN) et dans une bataille aux frontières algéro-marocaines, il perdit sa jambe gauche en piétinant une mine plantée par l’occupant. Sa jambe droite avait été également criblée de balles.
Après l’indépendance, il fonda l’Association nationale des grands invalides de la guerre en 1991 avec pour siège à Oran, prenant en charge les préoccupations de cette catégorie de moudjahidine.
Cette association nationale a constitué un espace propice pour les invalides de la Guerre de libération dont les moudjahidine et moudjahidate leur assurant une prise en charge médicale notamment à travers son centre d'appareillages orthopédiques, nonobstant d'autres avantages sociaux.
En outre, elle a contribué à la conservation de la mémoire collective nationale et à l'écriture de l'histoire de la glorieuse révolution de Novembre 1954 à travers des colloques et des conférences sur la lutte Armée de libération nationale (ALN).
Selon le chargé d’information de cette association, le moudjahid défunt sera inhumé au cimetière d'Ain El Beida d’Oran après rapatriement de sa dépouille. APS