L’association des parents d’enfants inadaptés mentaux de Tizi Ouzou travaille sur un projet de création dans la wilaya d’un second centre psychopédagogique au profit de cette frange sociale, a-t-on appris dimanche auprès de son président.
Cette nouvelle structure sera aménagée à l'école primaire du village Ikhelouiyene dans la commune d’Aït Aïssa Mimoun, a déclaré à l’APS Lamhan Karim, lors de journées de sensibilisation et d’information sur les activités de l’association et la prise en charge des inadaptés mentaux ouvertes dimanche à la placette du musée de la ville de Tizi Ouzou à l’occasion de la journée nationale des personnes handicapées.
La démarche a eu un "bon écho" auprès des différents partenaires, notamment le ministère de la Solidarité nationale, la direction de l’Action sociale de Tizi Ouzou, le président de l’APC d’Aït Aïssa Mimoun et le chef de daïra de Ouaguenoun, a-t-il assuré.
"L’APC d’Aït Aïssa Mimoun nous a attribué six classes d’une école primaire sise à Ikhelouiyene que nous comptons aménager pour en faire un deuxième centre psychopédagogique d’une capacité de 60 places", a précisé M.Lamhan.
Le projet qui viendra en appui à l’actuel centre psychopédagogique opérationnel à l’école primaire Akli Zmirli de la ville de Tizi Ouzou, n’est pas encore lancé en réalisation, puisque le budget nécessaire à sa concrétisation, estimé à 10 millions de dinars, n’a pas été encore débloqué, a-t-il signalé.
"Nous tenons vraiment à ce que cette structure voie le jour. Nous ambitionnons de séparer les enfants du reste des adhérents que nous voudrions emmener à Ikhelouyène. Ces derniers trouveront ainsi un espace plus adéquat pour s’épanouir dans les ateliers artisanaux dans lesquels ils sont initiés et auront la possibilité de se lancer dans la vie professionnelle", a-t-il affirmé.
Pour cela, le président de l’association lancera une campagne de sensibilisation sur l’importance du centre et son impact sur la prise en charge des malades inadaptés mentaux envers les acteurs économiques et les âmes charitables en vue d’obtenir des subventions qui permettront le lancement des travaux d’aménagement des locaux en question.
"Même si le projet ne peut pas être pris en charge dans sa totalité dans les conditions actuelles, nous allons nous rapprocher de nos partenaires économiques et sociaux en vue de livrer une partie de la structure, en vue d’assurer une certaines prise en charge à ces malades", a-t-il déclaré.
Le directeur du centre psychopédagogique de l’association créé en 1996, Achour Antitene, a indiqué, de son côté, que la structure renferme actuellement 85 personnes souffrant de retard mental ou de trisomie 21, dont des enfants âgés entre deux et six ans, des adolescents et des jeunes.
"Avec 85 adhérents pris en charge actuellement, le centre a atteint sa capacité maximale d’accueil, ce qui nous empêche de prendre de nouveaux malades.
La réalisation du projet d’Ikhelouiyene apportera à coup sûr une solution au problème de manque de places pédagogiques rencontrés actuellement par l’association", a-t-il observé. APS