Sida : des chercheurs repèrent une cachette du virus dans le corps

Des chercheurs Français ont trouvé un moyen de repérer des cellules sanguines servant de cachette au virus du sida, ce qui offre selon eux une nouvelle piste pour éliminer le virus de l'organisme des séropositifs traités.

Pouvoir localiser, et un jour neutraliser, ces cellules est un objectif stratégique de la recherche visant à éliminer du corps le virus de l'immunodéficience humaine (VIH) provoquant le sida. 

« Cette découverte ouvre la voie à une meilleure connaissance des réservoirs viraux », a souligné l'institut Français de recherche (CNRS) qui a participé à ces travaux publiés, mercredi, dans une revue spécialisée.

« A plus long terme, elle devrait déboucher sur des stratégies thérapeutiques visant à éliminer de l'organisme le virus latent », ajoute le CNRS dans un communiqué.

Il n'existe pas encore de traitement pour guérir les séropositifs qui sont contraints de prendre des médicaments à vie pour juguler l'infection.

Une petite proportion de cellules du système immunitaire, des globules blancs dans la catégorie de ceux appelés lymphocytes T CD4, abritent le virus « dormant » lui permettant de ressurgir et de proliférer après l'arrêt du traitement.

Ce sont ces cellules que les chercheurs ont étudiées. L'infection par le VIH entraîne une réduction progressive du nombre des cellules T CD4 dans le sang, en l'absence de traitement. Leur nombre est utilisé par les médecins pour vérifier l'efficacité des traitements.

Dans les tests réalisés à partir du sang de patients infecté par le VIH, les chercheurs ont réussi à repérer une protéine, baptisée « CD32a », à la surface des cellules réservoirs pour le virus, mais absente des cellules saines.

Un tel « marqueur » s'est révélé très difficile à trouver, a commenté le chercheur sur le sida, Douglas Richman, de l'Université de Californie à San Diego, qui n'a pas pris part à l'étude.

Reste à savoir, selon lui, si la protéine « CD32a » joue un rôle actif pour permettre au virus de s'installer dans les cellules CD4. Dans l’affirmative, cela pourrait déboucher sur la mise au point de médicaments destinés à empêcher le virus de se maintenir de façon furtive.  

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