Abdelkader Messahel rencontre plusieurs personnalités influentes au 1e jour de sa visite en Libye

La tournée du ministre des Affaires maghrébines, de l'Union africaine et de la Ligue arabe, Abdelkader Messahel, en Libye a été marquée, à son premier jour, par plusieurs rencontres avec des personnalités influentes sur la scène politique dans l'est libyen.

M. Messahel a entamé sa tournée par la ville d'El Bayda, (1200 km à l'est de Tripoli), où il a rencontré les notables de la ville et des  personnalités influentes sur la scène politique libyenne, à l'instar du  président du Parlement libyen, Akila Salah qui a relevé que "la position de  l'Algérie vis-à-vis de la crise libyenne est on ne peut plus claire".

M. Akila a affirmé à l'issue de sa rencontre avec M. Messahel, a  affirmé que "l'Algérie est le pays le plus proche de la Libye et celui qui connait le mieux les spécificités et coutumes du peuple libyen ainsi que sa composante sociale", ajoutant que "la position de l'Algérie, claire depuis toujours, est fondée sur le respect du peuple libyen, le rejet de toute ingérence étrangère et la promotion du dialogue interlibyen", saluant par  la même cette position "d'une grande importance pour le règlement de la crise".

M. Messahel, a précisé que "le message qu'entend adresser l'Algérie à  travers cette tournée est on ne peut plus clair: Il n'y pas d'alternative  au règlement politique consensuel interlibyen", évoquant "une éventuelle  révision de l'accord politique sur la base des propositions formulées par  les parties libyennes".

"Ma visite en Libye s'inscrit dans le cadre des efforts consentis par  l'Algérie et fait suite aux orientations de son Excellence le président de  la République, Abdelaziz Bouteflika, de poursuivre ces efforts pour que nos  frères libyens parviennent à un règlement politique inclusif qui consacre  l'unité de la Libye", a indiqué M. Messahel.

La délégation algérienne conduite par M. Messahel s'est, ensuite, dirigé  vers Benghazi où il s'est entretenu avec le maréchal Khalifa Hafter. Les  deux parties ont évoqué les derniers développements sur la scène politique  libyenne et l'impératif soutien au dialogue interlibyen loin de toute  ingérence étrangère sur la base de l'accord politique et de la  réconciliation nationale.

M. Messahel poursuivra sa tournée jeudi dans différentes régions et villes  libyennes. Il rencontrera également d'autres personnalités influentes sur  la scène politique libyenne. Une deuxième tournée est programmée dans le  sud de la Libye.

La visite de M. Messahel s'inscrit dans le cadre des efforts incessants  consentis par l'Algérie pour rapprocher les positions des frères libyens en  faveur d'un règlement politique durable de la crise dans ce pays, à travers  le dialogue interlibyen inclusif et la réconciliation nationale, à même de  préserver l'intégrité territoriale de la Libye, son unité, sa souveraineté  et la cohésion de son peuple.

En avril 2016, M. Messahel s'était rendu à Tripoli (capitale de la Libye)  dans le cadre d'une visite, première du genre d'un ministre arabe et  africain après l'installation des membres du gouvernement d'union nationale  à Tripoli. Lors de cette visite, il a réitéré le soutien de l'Algérie pour  le rétablissement de la paix, de la sécurité et de la stabilité en Libye.

L'Algérie avait accueilli ces dernières toutes les parties politiques  libyennes venues se concerter et échanger les points de vue sur l'avenir de  leur pays. Ainsi, ont visité l'Algérie le président du gouvernement libyen  d'union nationale, Fayez El-Serraj, qui s'est rendu en Algérie plusieurs  fois, le président du Haut Conseil d'Etat libyen, Abderrhamane Souihli, en  janvier dernier, une délégation parlementaire du Parlement libyen, une  délégation de la région de Misrata, durant le même mois, ainsi qu'une autre  délégation représentant l'opération "Al Bunyan Al Marsous", dirigée par le  colonel Salem Mohamed Joha, en février de l'année en cours.

L'Algérie a reçu, fin 2016, le maréchal Khalifa Hafter, le vice-président  du Conseil présidentiel libyen, Ahmed Miitig, en septembre 2016, le  président du Parlement libyen, Akila Salah, en novembre de la même année.

Ces visites répétées et continues reflètent le souci de Algérie  d'impliquer tous les Libyens dans le processus de règlement politique de la  crise sans exclusive et sans ingérence étrangère.  

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