Le Haut Conseil de l'Etat disposé à oeuvrer en faveur d'un règlement rapide de la crise libyenne

Le président du Haut Conseil de l'Etat libyen, Abderrahmane Souihli, a affirmé jeudi la disponibilité du Conseil à oeuvrer en faveur de solutions rapides à la crise libyenne à travers le dialogue, mettant en exergue "l'efficacité" de la position algérienne qui demeure à équidistance vis à vis de toutes les parties en Libye.

Intervenant à l'issue de sa rencontre à Tripoli avec le ministre des Affaires maghrébines, de l'Union africaine et de la Ligue arabe, M. Abdelkader Messahel, le président du Haut Conseil de l'Etat a salué la "position de l'Algérie qui reste à équidistance vis-à-vis de toutes les parties libyennes, ce qui confère à son rôle davantage d'efficacité dans le soutien au processus de règlement pacifique de la crise".

"Nous apprécions et considérons à leur juste valeur les tentatives de l'Algérie qui a de tout temps soutenu et aidé les Libyens pour parvenir à des solutions acceptables par toutes les parties libyennes", soulignant que le "Haut Conseil de l'Etat est disposé à déployer tous les efforts possibles pour sortir de cette crise et parvenir à des solutions rapides", a-t-il poursuivi.

"Les Libyens peuvent se concerter et régler leurs problèmes à court terme, pour peu que cesse l'ingérence internationale négative dans les affaires libyennes", a soutenu M. Souihli qui insiste sur l'impératif de "rejeter le principe du fait accompli par la force, mettre un terme aux hostilités entre Libyens et orienter les armes des Libyens contre le terrorisme".

Concernant l'accord politique signé par les parties libyennes sous l'égide de l'ONU, M. Souihli a estimé que l'accord pouvait faire l'objet de révision à la demande de toutes les parties, soulignant sa disponibilité à oeuvrer à surmonter les obstacles qui entravent la mise en oeuvre de l'accord. 

L'article 12 des dispositions supplémentaires de l'accord politique libyen prévoit la possibilité d'introduire des amendements au texte de l'accord, si les parties contractantes venaient à en émettre le voeu.

Pour sa part, M. Messahel a affirmé qu'il  était "porteur d'un message de fraternité et de solidarité" avec la Libye,pays frère, à la faveur de la conjoncture qu'elle traverse, ajoutant qu'il n'avait présenté aucune initiative lors de sa tournée, partant de la conviction de l'Algérie que "le règlement de la crise libyenne passe par un dialogue sérieux entre toutes les parties libyennes au sein de la Libye".

"L'Algérie a, également, été éprouvée il y a quelques années, mais grâce à la sagesse de ses hommes et de ses femmes et à la politique sage du président de la République, Abdelaziz Bouteflika, nous avions enclenché une politique qui a permis de sauver le pays, par les sacrifices de ses enfants, en tête desquels l'Armée nationale populaire (ANP), les corps de sécurité et un front interne fort sous-tendu par l'Algérien soucieux de préserver l'indépendance et la souveraineté de son pays", a-t-il soutenu.

M. Messahel a indiqué avoir perçu lors de ses rencontres avec les responsables et personnalités influentes sur la scène libyenne, la disponibilité de tous pour amorcer le dialogue, annonçant que la prochaine étape de sa tournée en Libye serait la ville de Mesrata avant de se rendre dans la région sud-ouest de la Libye, frontalières avec l'Algérie dans le cadre de sa prochaine tournée prévue dans les semaines à venir. APS 

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