
La bataille pour le second tour de l'élection présidentielle Française commence lundi entre le pro-Européen Emmanuel Macron et la dirigeante d'extrême droite, Marine Le Pen, deux candidats que tout oppose mais qui affirment tous deux incarner la rupture avec le « système ».
Au terme d'une campagne présidentielle riche en rebondissements le centriste Emmanuel Macron, est arrivé en tête du premier tour, dimanche, suivi de la dirigeante du Front national, selon des résultats quasi-définitifs.
Des explosions de joie ont salué l'annonce des résultats chez les partisans des deux prétendants à l'Elysée.
Fait marquant depuis l’avènement de la Vème république en 1958, ce premier tour, marqué par une participation de près de 80% de votants, signe l'élimination des deux grands partis traditionnels Les Républicains et le Parti Socialiste dans la course finale à l'Elysée.
Le conservateur François Fillon, dont la campagne a été plombée par son inculpation dans une retentissante affaire d'emplois fictifs, a subi une humiliante défaite, alors que le socialiste, Benoit Hamon, avouait avoir subi un « désastre » en ne récoltant que 6,35% des suffrages contre 23,86 à Macron et 21,43 à Marine Le Pen.
Le prétendant Macron apparaît bien placé pour le second tour, la plupart de la classe politique, de droite, comme de gauche, ayant appelé à « faire barrage » à la candidate de l'extrême droite.
Celui-ci a assuré qu'il porterait « la voix de l'espoir » pour la France et « pour l'Europe », face à la menace des lepenistes.
Dénonçant la « mondialisation sauvage qui met en danger notre civilisation », sa rivale, Marine Le Pen, se décrivant comme « la candidate du peuple » veut soumettre à référendum l'appartenance de la France à l'Union Européenne.
Dès lundi, Emmanuel Macron va relancer sa campagne en entamant des négociations avec les représentants de la droite et de la gauche pour s'assurer de leur soutien lors du 2ème tour.