Les importations algériennes de sucre ont atteint 263,73 millions de dollars durant le premier trimestre 2014 contre 267,96 millions de dollars à la même période de l'année précédente, en baisse de 1,58%, en dépit d'une hausse de près de 17% des quantités importées, selon les Douanes algériennes.
Durant les trois premiers mois de 2014, les quantités du sucre importées ont atteint 547 tonnes contre 467 tonnes à la même période de l'année écoulée, en hausse de 16,98%, selon le Centre national des statistiques (Cnis) des Douanes.
En 2013, les importations de ce produit se sont chiffrées à 903,89 millions de dollars contre 980,42 millions de dollars en 2012, en baisse de 7,80%, alors que les quantités ont totalisé 1,814 million de tonnes, contre 1,695 million de tonnes durant la même période de comparaison, en hausse également de 7,02%, selon les Cnis.
Durant l'année écoulée, les cours du sucre sur le marché mondial, ont chuté de plus de 25%, en raison d'une offre soutenue et de stocks en augmentation.
Mais depuis le début de cette année, les cours mondiaux du sucre ont progressé.
Les nouvelles en provenance du Brésil ont fait grimper les prix, un mouvement alimenté par la publication récemment par Unica, le principal groupement d'industriel du secteur du sucre au Brésil (le premier pays producteur), de prévisions d'une baisse de la production pour la saison 2014-2015.
Cette baisse attendue est essentiellement due à la sécheresse qui a frappé les plantations au plus fort du développement de la canne.
"A part les peurs d'une réduction de la récolte au Brésil à cause de la sécheresse, des nouvelles en provenance d'Inde (deuxième producteur mondial) ont poussé les prix à la hausse", ont signalé les experts.
En effet, la production indienne est ressortie en baisse de 10% depuis le début de la saison jusqu'en février par rapport à la même période l'année dernière.
Les cours du sucre ont poursuivi leur progression cette semaine, grimpant mercredi dernier à New York à 18,03 cents la livre, son niveau le plus élevé en trois semaines, et vendredi à Londres à 481,50 dollars la tonne, au plus haut en un mois.
En plus, de la sécheresse qui a frappé les plantations au plus fort du développement de la canne, les industriels tendent à se tourner plus vers l'utilisation de la canne pour la production d'éthanol, jugée plus rentable, et non de sucre comestible dont ils estiment les cours encore trop bas, a souligné Unica.
Par ailleurs, des experts jugent que cette hausse des cours devrait être limitée par le fait que le marché mondial de sucre reste dans l'ensemble bien approvisionné.