Il en avait exprimé la volonté, le journaliste Jean-Louis Hurst, ami de l'Algérie, inhumé mercredi à Alger

Comme il en avait exprimé la volonté, le journaliste et défenseur de la cause Algérienne durant la lutte de libération, Jean-Louis Hurst, décédé, la semaine dernière en France à l'âge de 78 ans, sera inhumé, mercredi, au cimetière Chrétien de Diar Essaâada à Alger.

Jean-Louis Hurst est l’auteur du livre brûlot, « Le Déserteur », publié en 1960 et aussitôt interdit de parution par les autorités Françaises, qu’il signe du pseudonyme « Maurienne ». Son auteur a fait partie de ces nombreux Français qui épousèrent le combat des Algériens contre la domination coloniale, parmi lesquels nombreux furent ceux qui rejoignirent le réseau Jeanson dit des « porteurs de valises », chargés d’acheminer des fonds et des armes pour soutenir la guerre d’indépendance de l’Algérie.

En 1953, à l’âge de 18 ans, Jean-Louis Hurst effectue un périple au Moyen Orient où il découvre le triste vécu des réfugiés Palestiniens, ce qui contribue à forcer sa conviction de défense des peuples opprimés. C’est à partir de ce moment qu’il prend conscience de la réalité coloniale et décide alors d’adhérer aux idées nationalistes.

En 1955, il débute une formation d'instituteur puis, à partir de là, commence à militer au sein du Syndicat national des instituteurs (SNI). Motivé par le mouvement d’opposition à la guerre d'Algérie, il décide de s'inscrire au Parti communiste.

A partir de 1963, celui que l'on nommait « Le Déserteur éternel » participe à plusieurs chantiers de travail volontaire en Kabylie tout en suivant des études d'histoire à l'université d'Alger. De retour en France, il reprend son travail d'enseignant en Seine-Saint-Denis qu’il quitte, en 1972, pour se lancer dans le métier de journaliste au quotidien « Libération » qui venait d’être créé.

Dans son livre intitulé « Mémoires de la guerre d’Algérie », Matin Evans relève que la guerre menée contre le peuple Algérien par la puissance coloniale fut un moment clé de la vie de Jean-Louis « qui contribua à transformer totalement sa personnalité ».

« Ses convictions politiques issues de la résistance dans la guerre d’Algérie l’avaient mené, témoigne-t-il, à se ranger du coté du coté du Tiers-monde », un engagement auquel il restera fidèle jusqu’à la fin de sa vie.