La justice Américaine a inculpé, hier, cinq officiers de l'armée Chinoise pour « piratage informatique » et « espionnage économique », amenant Pékin à réagir immédiatement pour dénoncer des accusations « absurdes », s’appuyant sur des « faits fabriqués » mettant en danger la coopération entre les deux pays.
Un grand jury de Pennsylvanie a inculpé cinq officiers Chinois, « membres du Troisième département » de l'Armée Chinoise, a annoncé le ministre Américain de la justice, Eric Holder.
Ces officiers sont accusés d'avoir, entre 2006 et 2014, eu accès à des secrets commerciaux d'entreprises Américaines spécialisées dans l'énergie nucléaire ou solaire ou encore dans la métallurgie.
Parmi ces dernières figureraient Westinghouse, US Steel, Allegheny Technologies, Alcoa, ainsi que des filiales de la société SolarWorld.
En 2010 par exemple, « pendant que Westinghouse négociait avec une entreprise publique Chinoise la construction de réacteurs nucléaires, les pirates volaient les plans de composants de ces réacteurs », a affirmé le ministre.
En réaction, le ministère Chinois de la Défense a accusé les Etats-Unis d' « hypocrisie » et de faire dans le « deux poids deux mesures ».
« De WikiLeaks à l'affaire Snowden, l'hypocrisie des Etats-Unis et son recours à deux poids deux mesures en matière de sécurité informatique ont depuis longtemps été clairement mis en évidence », a commenté le ministère dans un communiqué publié sur son site internet.
Les Etats-Unis ont, par ailleurs, pris l'engagement, aujourd’hui, de ne plus avoir recours au subterfuge de campagnes de vaccination à des fins d'espionnage.
Le directeur de la centrale Américaine du renseignement (CIA), John Brennan a annoncé que la centrale n'utilisera pas les programmes de vaccination à des fins opérationnelles » d'espionnage, a précisé une porte-parole du Conseil de sécurité nationale, Caitlin Hayden.
« En outre, la CIA ne cherchera pas à obtenir ou exploiter de l'ADN ou d'autres éléments génétiques acquis lors de tels programmes », a-t-elle précisé.