Un nouvel attentat a ensanglanté, aujourd’hui, Urumqi, la capitale du Xinjiang, causant au moins 31 morts, dernier signe de la radicalisation de la population Ouïghoure contre la tutelle Chinoise.
Selon l'agence officielle Chine Nouvelle, deux véhicules tout terrain ont foncé dans la foule d'un marché en plein air, leurs occupants lançant des explosifs dans la foule.
Un premier bilan de cette attaque fourni par l’agence fait état de 31 morts et de 94 blessés. L'agence ne précise pas si les assaillants sont inclus dans ce bilan.
Des photos prises sur les lieux de l’attentat et postées sur le réseau social Weibo, l'équivalent Chinois de Twitter, montraient des corps étendus au milieu des flammes dans une rue à trois voies et d'autres posés à l'arrière d'une camionnette et un nuage de fumée s'élevant au-dessus des éventaires d'un marché.
Le Xinjiang est le théâtre de violences en recrudescence depuis plus d'un an, attribuées à des « terroristes » Ouïghours, des Musulmans Turcophones, constituant la principale ethnie de cette vaste région semi-désertique mais riche en ressources minières.
Les Han, Chinois « de souche », y ont afflué par millions ces dernières décennies, provoquant la colère des Ouighours qui se disent harcelés par les autorités, oubliés par l'essor économique, et victimes d'une sévère politique répressive à l'encontre de leur religion et de leur culture.