Quatre années, après la sortie de son précédent album, Lounis Ait Menguellet, l’un des maitres de la chanson Kabyle, signe son retour sur la scène avec une nouvelle production intitulée «Isefra» (poèmes). Comme à son accoutumée, l’artiste s’est appuyé sur la «force du verbe» pour décrire et interpréter des sujets divers. De la pluie, à la nostalgie, en passant par la femme, Lounis s’exprime sur des thèmes traversant la société.
Invité de l’émission «100% culturelle» de la radio Chaine 3, Ait Menguellet est revenu sur la genèse et le sens de cette œuvre.
Après Tawriqt tacebhant (feuille blanche), titre de son précédent Album, Lounis revient avec une feuille noircie par du verbe censé pour donner naissance à un recueil de poèmes «intemporels».
Entre autre thème, Lounis Ait Menguellet aborde, à sa manière la ségrégation de la femme à travers sa chanson «Tamettuth». «J’ai essayé de trouver une façon originale d’aborder ce thème», a-t-il expliqué. Si pour Jean Ferrat, la femme est l’avenir de l’Homme, elle représente «le tout» pour Lounis.
Si Lounis avoue que son œuvre est à l’origine un recueil de poésie «à déclamer», l’intervention de son fils, Djaâfar, en a fait un album de musique à écouter des heures, sans s’en lasser. «il a ajouté des arrangements qui ne dénature pas le texte», a-t-il précisé.
Outre la touche de son fils musicien et chanteur, toute sa progéniture a contribué à la réalisation de l’œuvre. C’est son fils Tarik, qui s’est chargé de la traduction des poèmes. Sa fille Hayat, une diplômée des beaux arts, s’est chargée, quant à elle, de la conception de la pochette.
Lounis n’a pas manqué de saluer ses fans qui ont bien accueilli son nouvel album sur les réseaux sociaux. «Leur expressions m’ont fait chaud au cœur», a-t-il dit.
Les fans du chanteur sont conviés aux deux concerts qui seront animé à Alger à la salle Ibn Khaldoun, les 13 et 14 juin prochains.