La promotion de l’artisanat traditionnel est indissociable de la relance du tourisme, ont souligné, mercredi, à Tizi Ouzou, des universitaires, lors d’une rencontre thématique sur l’artisanat organisée par l’Assemblée populaire de wilaya.
Les efforts engagés par l’Etat pour aider les artisans à maintenir leurs métiers et à les transmettre, "risquent de ne pas atteindre les objectifs escomptés, si cette démarche n’est pas accompagnée par une politique touristique efficace pour la promotion de la destination Algérie", ont indiqué M. Mohand Ouamer Oussalem et Mme. Akkache Dahbia du département des sciences économiques de l’université Mouloud Mammeri.
Lors de cette journée d’étude, organisée dans le cadre du programme d’activité de la sixième édition du salon national de l’artisanat tenue du 26 au 30 mai en cours, M. Oussalem, a déclaré que le programme de mise en place de systèmes productifs locaux (SPL) initiés par l’Etat, peut contribuer à relancer l’artisanat traditionnel s’ils sont "approfondis pour repérer les dynamiques positives, les ressources et les potentialités valorisables".
Il est également important de mettre en place des mécanismes permettant le retour du produit traditionnel algérien sur les marchés internationaux, à travers, notamment, la généralisation de la procédure de labellisation qui permettra de proposer des produits de qualité capables de faire face à la concurrence, pour compenser la faiblesse de la demande touristique, a-t-il fait savoir.
Pour promouvoir les métiers ancestraux, dont certains ont disparu, Mme Akkache suggère la création de pôles de métiers, le renforcement du réseau des maisons de l’artisanat, la labellisation et la certification des produits artisanaux traditionnels.
Ces mécanismes permettent, selon elle, de préserver et garantir leur qualité, structurer une organisation professionnelle performante, mettre en place des organismes coopératifs pour faciliter les approvisionnements en matières premières et assurer la commercialisation des produits.
Les artisans présents à cette rencontre ont fait part de problèmes qu’ils rencontrent, dont ceux liés à la commercialisation des produits, la cherté de la matière première et les difficultés d’obtenir des subventions.