Les participants à la 17ème conférence des pays du mouvement des Non-alignés (MNA) se sont accordés jeudi soir sur la réussite de la conférence, sanctionnée par l'adoption de la déclaration d'Alger et de cinq autres déclarations qui viendront conforter le processus du mouvement selon les exigences actuelles.
La ministre sud-africaine des affaires étrangères et de la coopération internationale a salué ‘‘l'engagement permanent de l'Algérie dans la réalisation des objectifs du mouvement et sa contribution dans le développement du rôle du mouvement, outre l'examen des questions internationales d'intérêt commun’‘.
Le chef de la diplomatie sud-africaine a exprimé ‘‘sa satisfaction du progrès’‘, enregistré lors de la conférence d'Alger, en tant qu'étape ‘‘pour les pays membres dans la consolidation de la coopération commune face aux défis du 21eme siècle.
Elle a affirmé la solidarité ‘‘croissante’‘ des pays membres qui consolidera la volonté commune des pays du MNA de réaliser la paix, le développement et la prospérité, conformément aux décisions du document final adopté par les ministres.
Intervenant au nom de l'Union africaine (UA), le ministre mauritanien dont le pays assure la présidence tournante de l'UA, a affirmé que la conférence d'Alger a permis d'aboutir à des ‘‘résultats satisfaisants’‘, qui répondent aux aspirations des délégations participantes et qui sont à même de ‘‘consolider le processus du mouvement selon les exigences actuelles’‘.
Le groupe africain soutient le mouvement lors de cette étape, durant laquelle tout un chacun aspire à la réalisation des objectifs fixés notamment en vue d'atténuer les tensions provoquées par les phénomènes du terrorisme et du crime organisé.
La crise que traverse le Mali, les répercussions de la situation actuelle en Libye, l'interconnexion entre les groupes terroristes et le phénomène du crime organisé qui touche la Libye, le Mali, le nord Nigeria et la République Centrafricaine sont des facteurs qui exigent ‘‘notre solidarité et une action commune en vue de trouver les meilleures solutions pacifiques pour le rétablissement de la sécurité et de la stabilité dans la région’‘.
Il a appelé à accélérer le règlement de la crise malienne, à travers un dialogue inclusif, n'excluant aucune partie, pour permettre à tout le peuple malien de vivre au sein de la paix, de l'unité et de la sécurité, conformément aux décisions de la dernière réunion tenue à Kidal.
L'UA a réitéré son soutien ‘‘à une solution juste et globale garantissant les droits du peuple palestinien à l'établissement d'un état indépendant avec El-Qods pour capitale, appelant à l'ouverture d'un ‘‘dialogue sérieux’‘ en Syrie entre les différentes parties, en vue d'aboutir à une solution pacifique qui garantit l'unité, la sécurité et paix au peuple syrien.
Concernant la réforme de l'ONU, le responsable africain a rappelé les revendications du mouvement quant à la nécessité de ‘‘revoir les règles de cette organisation afin de garantir la justice et l'équité à travers le monde, et permettre à celle-ci d'avoir un rôle actif dans la sécurité et la paix internationales notamment dans les régions à tensions’‘.
Le porte-parole du groupe des pays d'Amérique Latine et des Caraïbes, a estimé que le document ministériel adopté à Alger et les déclarations y afférentes ‘‘est un témoignage collectif contenant des solutions pragmatiques aux problèmes internationaux dont souffrent tous les pays de l'organisation.
Il a souligné le rôle de l'ONU dans la réalisation des principes de paix et de souveraineté et des droits de l'homme, ainsi que dans la mise en œuvre des objectifs du mouvement, ce qui nécessite la révision de la reforme de l'ONU en vue d'être au service des pays du monde sans distinction aucune.
Les travaux de la 17eme conférence des ministres des Affaires étrangères des pays du MNA qui s'est déroulée deux jours durant à Alger ont été sanctionnés par l'adoption du document d'Alger qui inclue la déclaration d'Alger, la déclaration sur la Palestine, la déclaration sur le désarmement et l'armement, outre la déclaration sur les technologies de l'information et de la communication et la décision sur la mémoire institutionnelle du mouvement.