Les diabétiques en âge de jeûner sont paradoxalement partagés entre l’accomplissement du devoir sacré pendant le ramadhan et le respect stricte des consignes médicales qui subjuguent les malades à s’adonner à leur traitement que de sacrifier leur vie en cas de risques dus aux pics de la glycémie dans le sang du malade occasionnés par l’abstinence au sevrage alimentaire et hydrique qu’exige le jeûne.
Les diabétiques souffrent d’un double dilemme. Suivre sa conviction religieuse ou respecter l’avis médical ? Respecter les textes coraniques (en la matière) mal interprétés ou l’avis des médecins traitants sans en être convaincu ?
L’Emission Grain de sel de la radio de la chaine 3 a tenté d’apporter des éléments de réponse que se posent les malades pendant cette période qui fait chavirer les mœurs et les convictions. L’animatrice de l’émission, Thouraya Ayad a invité et interrogé l’endocrinologue, Professeur Mimouni, sur le sujet.
Le professeur Mimouni a souligné que le patient est maitre de soi et peut alors s'auto-contrôler sans négliger la priorité du bien-être que s'entêter à mettre en péril sa vie par un abus de foi.
Le professeur Mimouni, toutefois elle a souligné que les diabétiques qui se traitent aux comprimés sont moins vulnérables que ceux traitant à l’insuline. Ces derniers sont médicalement plus exposés aux risques « zéro » de sucre dans le sang. Un manque qu’ils font réparer systématiquement par des injections à insuline manquant dans le corps.
La spécialiste insiste sur le fait que le diabétique doit impérativement consulter à la fois les deux avis (religieux et médical) qui, en aucun cas, se contrarient.
Pour un carême sans risques, c'est à dire l’invitée de l’émission Grain de sel, conseille de se confirmer à la règle du self contrôle tout en suivant les recommandations que prodigue le médecin : doubler la dose des comprimés juste après le ftour et le shour pour les jeûneurs et respecter les horaires des prises de l’insuline pour les autres.