La victoire des Verts face à l’équipe de la Corée du Sud sur le score de 4 buts à 2, en coupe du monde-2014 au Brésil, a été célébrée en fanfare par des milliers de supporters à travers les villes algériennes.
A Oran, Constantine, Tizi-Ouzou où ailleurs, l'ambiance était indescriptible. Les Algériens, en liesse, jubilaient après la victoire arrachée haut la main par les coéquipiers d'Islam Slimani face aux Sud-Coréens.
Dans la capitale de l'Ouest, El Bahia, c’est l’explosion de joie. Les youyous fusaient de tous les balcons ornés pour la plupart de gigantesques drapeaux frappés aux couleurs nationales. Des processions de voitures, avertisseurs bloqués, ont défilé en cortège à travers les rues du centre-ville d’Oran et dans les quartiers populaires comme El Hamri, M’dina Djedida, Seddikia, El Yasmine, Haî Sabbah et dans les lointaines localités de Boutlelis, Bousfer, Arzew, Bethioua.
Des essaims de jeunes, "armés" de vuvuzela, de drapeaux, de karkabou et autres objets de la panoplie du parfait supporter, qui se vendaient comme des petits fours, ont envahi tous les coins et recoins de la ville, apportant une touche particulière à la fête.
"Les buts de Slimani, Halliche, Djabou et Brahimi nous ont comblé. C’est comme cela que nous aimons voir nos combattants du désert. Des joueurs battants, offensifs et courageux qui savent aller droit au but", dira Smail, portant sur ses épaules son fils Anis.
La ville de Tizi-Ouzou a vécu, elle aussi, une grande ferveur. Des véhicules ornés de l'emblème national ont sillonné les quartiers, tandis que les femmes participaient à cette fête à partir des balcons.
Dans l'Est algérien, villes et villages sont plongés, depuis le coup de sifflet final de l’arbitre colombien Wilmar Rodan officialisant le triomphe de l’Algérie sur la Corée du Sud (4-2), dans une liesse indescriptible.
Des scènes d’allégresse collective, quelquefois proches de l’hystérie, ont été observées dans les artères principales (mais pas seulement) des villes de Constantine, d’Annaba, de Batna, d’Oum El Bouaghi, de Guelma ou encore de Bordj Bou Arreridj, de Skikda et de Mila.
Dans le centre de la ville du Vieux Rocher, comme dans les cités géantes qui l’entourent, à l’image d’Ali-Mendjeli, des dizaines, puis des centaines, bientôt des milliers de jeunes et de moins jeunes ont investi la rue, drapeau national à la main.
Clairons, vuvuzelas, pétards, feux d’artifices, cris à pleins poumons, tout est bon pour faire le maximum de bruit. Et du bruit, il y en a aussi avec les innombrables voitures pleines à craquer défilant klaxons au vent, créant dans les places publiques, les placettes et les cités une ambiance de folie que d’aucuns estiment sans précédent en Algérie.
A Sétif, comme c’est de tradition, c’est la place de Aïn Fouara, qui est prise d’assaut par des centaines de personnes munies d’autant d’emblèmes, de banderoles et de fanions à la gloire de Moumene Djabou et de ses camarades. La vieille Nouara (78 ans) ne veut pas être confinée, elle. La fête prend rapidement le dessus et la voilà qui se fourvoie parmi la foule dans son ample m’laya, à la grande joie de jeunes sétifiens qui décident aussitôt d’en faire leur mascotte et de la hisser tout près de la naïade d’Ain Fouara.
Mêmes scènes de liesse au niveau du cours de la Révolution d’Annaba, le front de mer de Jijel, la placette de l’Indépendance, à Souk Ahras, et toutes les ‘‘places fortes’’ des villes et villages de l’est du pays offrent le même enthousiasme.
L’appétit venant en mangeant, de nombreux supporters, tout en savourant la fête, pensent déjà à la Russie que les ‘‘Verts’’ affronteront jeudi avec l’espoir de valider un ticket historique pour les 1/8èmes de finale de la coupe du monde.
Mehdi, un jeune de Tébessa, rêve même d’une confrontation contre l’Allemagne qui pourrait bien finir en première position dans le groupe G. On n’en est pas encore là mais le jeune homme, porté par l’enthousiasme ambiant, rappelle, les yeux pleins de malice, que l’Allemagne ‘‘n’a jamais battu l’Algérie’’. Se verrait-il déjà en quarts de finale, le jeune Mehdi ?